Le groupe aérien Etihad Airways Aviation va se réorganiser en sept divisions séparées, dont la compagnie aérienne et la maintenance, sous la conduite du nouveau CEO Peter Douglas. Une structure organisationnelle « robuste » qui doit assurer la transformation du groupe
Dans le cadre de la nouvelle structure mise en place le 3 juillet 2018, le groupe est réorganisé en sept divisions – Opérations, Commercial, Maintenance Réparations & Révisions (MRO), Ressources Humaines, Finance, Services de Support et Transformation, dirigées par une nouvelle équipe relevant du CEO du Groupe Tony Douglas, qui assume également la responsabilité à la tête d’Etihad Airways. Peter Baumgartner, qui dirigeait depuis 2016 la compagnie basée à l’aéroport d’Abou Dhabi, prend la fonction de Conseiller stratégique principal du CEO chargé en particulier des partenariats mondiaux et de l’innovation. « Nous sommes maintenant bien équipés pour mener à bien nos projets en tant que marque innovante et revigorée, avec un réseau optimisé et rentable, une flotte technologiquement avancée et une position renforcée en tant que compagnie aérienne mondiale de choix », déclare Tony Douglas dans un communiqué.
« Nous constatons déjà des résultats positifs même au cours de cette première phase de notre transformation. L’objectif ultime de ce processus est qu’Etihad soit le mieux à même d’assurer sa durabilité à long terme, lui permettant de relever les défis d’une industrie de l’aviation en constante évolution », ajoute le nouveau dirigeant, qui souligne au passage que plus de la moitié des dirigeants nommés hier sont originaires des Emirats Arabes Unis. On retiendra les noms de Mohammad Al Bulooki au poste de directeur de l’exploitation, de Robin Kamark au poste de directeur commercial et d’Ibrahim Nassir au poste de directeur des ressources humaines et du développement organisationnel. La nouvelle structure organisationnelle du groupe voit également Abdul Khaliq Saeed devenir directeur de l’ingénierie (MRO); Mark Powers, directeur financier; Mana Al Mulla, chef des services de soutien; et Akram Alami, chef de la transformation.
Le programme de transformation d’Etihad a donné des « résultats mesurables à ce jour », affichant pour l’année 2017 des pertes en baisse mais restant à 1,5 milliard de dollars. Le groupe met en avant une amélioration de 22% de sa performance opérationnelle de base, avec une augmentation de 1,9% des revenus à 6,1 milliards de dollars ; et ce malgré des défis tels que des augmentations significatives des coûts de carburant, les problèmes d’Alitalia et Air Berlin, ou le lancement de cette restructuration. Qui devrait entrainer des suppressions de postes « aux niveaux médians et supérieurs du management », a reconnu Tony Douglas lors d’un entretien avec Reuters, après les départs de « plusieurs milliers d’employés depuis 2016 » et le lancement de ce plan de restructuration. On retiendra que la situation de la dernière compagnie européenne dans laquelle Etihad a investi, Air Serbia (à hauteur de 49%), reste inchangée.
La possible annulation d’une commande de 25 Boeing 777X na pas été mentionnée hier. En 2017, Etihad Airways a reçu douze nouveaux avions dont deux Airbus A380, neuf Boeing 787-9 Dreamliner et un Airbus A330F. Ces appareils ont remplacé 16 anciens Airbus A340, A330, A319 et A330F, qui ont cessé leurs activités, réduisant ainsi l’âge moyen de la flotte à seulement six ans. Côté réseau, elle avait annoncé l’année dernière qu’elle cesserait ses activités à Dallas-Fort Worth, Entebbe, Jaipur, San Francisco, Téhéran et Venise, mais aussi l’ouverture cette année de routes vers Bakou en mai et Barcelone le 21 novembre (d’autres suspensions de lignes sont depuis été annoncées).
Mohamed Mubarak Fadhel Al Mazrouei, Président du Groupe Etihad Aviation, a déclaré : « à l’approche de notre 15ème anniversaire, la réorganisation et la restructuration du groupe et de l’équipe dirigeante nous aideront à jeter les bases d’Etihad pour optimiser sa valeur en tant que leader mondial, rationaliser ses opérations et tirer parti des opportunités, permettant à l’entreprise de se concentrer sur l’amélioration de ses performances opérationnelles de base. Nous avons enregistré une amélioration de nos résultats d’exploitation pour 2017, et nous sommes confiants que nous sommes de nouveau sur la bonne voie cette année, renforçant notre position à l’échelle du groupe après une période de consolidation, renforçant notre présence sur les principaux marchés mondiaux et continuant à soutenir la croissance d’Abu Dhabi dans les secteurs de l’aviation, du commerce et du tourisme ».
Chartois a commenté :
4 juillet 2018 - 10 h 42 min
Bonne chance a Etihad
Ruth abaga a commenté :
4 juillet 2018 - 11 h 01 min
+ 1
Etihad en aura besoin, car à part une restructuration qui facilite une vente à la découpe ou la séparation de toute filiale non profitable, un jeu de chaises musicales, et un dégraissage du personnel, l’ambition « sixties » demeure.
Et ces mesures ne suffiront pas à rétablir l’équilibre rapidement.
Lecreste, c’est du blabla.
De plus, les négo avec EK tournent au net désavantage d’EY.
EY a commenté :
4 juillet 2018 - 17 h 35 min
1) une vente à la découpe
2) la séparation de toute filiale
Si vous pouvez préciser de quoi il s’agit, vous semblez être spécialiste, je compte sur vous pour des informations complémentaires, cela m’intéresse.
PNT a commenté :
4 juillet 2018 - 11 h 36 min
ici c’est démissions sur démissions ….un vrai cirque et le pont pour les pnt pour EK personne ne veut y aller car tu dois faire les sélections et au bout de deux ans tu reviens à la case départ….dommage que l’égo des gens ici prenne le dessus sur la raison
$dreamliner a commenté :
4 juillet 2018 - 12 h 02 min
Pourquoi annuler les 25 b777X ? Ca n’a aucun sens…
EY doit plutôt repousser la livraison si ses caisses sont encores vides ! Elle en possède déjà du b777, donc, bien que le 777X sera bourrer des nouvelles tehnologies, la formation du personnel sera bien moins cher que si elle gardée sa commande d’A350….
Aussi, elle doit avoir une flotte homogène ! A,380,A350, A330,A320, B787, B777….
Elle peut mieux faire et prendre exemple sur Emirates (juste des A380 & B777)….
EY a commenté :
4 juillet 2018 - 17 h 28 min
La formation du personnel sera bien moins cher que si elle gardée sa commande d’A350….
Encore une argumentation gratuite !
la qualification pour l’A350 est commune avec l’A330. Un avantage pour les pilotes, mais aussi pour les compagnies aériennes.
Le 777X est un avion qui n’existe pas. Et EY ne sera pas la première servie le jour où cet avion pointe son nez.
Donc si EY veut remplacer ses 777 qui ont bien tourné, consomment plus (20 à 25 %) et sont bien plus bruyants, donc pas mal de facteurs en faveur de conserver sa commande A350.
Tout dépendra aussi de sa situation financière et l’urgence des besoins.
Il est possible qu’elle annule ou retarde (ou mixte des deux) des Boeing tout comme des Airbus.
a suivre…
Ground OPS VP EY a commenté :
4 juillet 2018 - 12 h 39 min
Avec l’aéroport de DWC situé quasi entre les deux villes (en tout cas à mi-parcours point de vue temps de trajet -> embouteillages de Dubai) il aurait été préférable d’avoir un projet sur le long terme de merger les deux cies.
Mais aussi bien DXB que AUH n’arrête pas d’investir dans leurs aéroports respectifs.
Je dois d’ailleurs dire que le Nom Emirates est très à propos pour représenter “leS EmiratS”… The Emirates.
Pet a commenté :
4 juillet 2018 - 17 h 28 min
Quand la bulle enflait, les chefs locaux étaient entourés de prétendus meilleurs experts en ci ou en ça.
Les premières fissures apparues, ces experts ont filé.
La bulle explose et l’on voit le désastre.
Les 1,5Md de pertes n’incluent pas les projets éléphantesques ni ceux d’infrastructure redondante, coûteuse, obsolète depuis sa prévision.
Le fan club me taxera de partialité, j’aurais préféré qu’il ait ma réserve.
On n’en est qu’au début, ce sera saignant.
Pour le moment, le discours du nouveau chef est sucré.. le fond est bcp plus amer, et la pilule sera difficile à avaler..
Airbus et Boeing regardent ailleurs pour le moment. Plus pour longtemps.
POURQUOI DONC ? a commenté :
4 juillet 2018 - 17 h 32 min
Cette opinion n’est que la mienne, mais pourquoi faire ?
Ce sont deux HUBS ou la majorité des passagers est en transit. Dans la plupart des cas ce ne sont pas des destinations finales. Donc que ces hubs soient distants de 20 km ou 500 km, ca change peu de choses, sauf pour les passagers qui ne vont pas plus loin que Dubai. Donc à mon sens, pas d’intéret.
Mais cette opinion n’engage que moi…
EK & EY a commenté :
4 juillet 2018 - 17 h 49 min
C’est beaucoup moins vrai pour Dubai qui a le vent en poupe, le nombre de touristes ces dernières années n’a fait que croître : presque 16 millions en 2017.
Abu Dhabi n’a pas cet avantage.
EK est une compagnie privée et EY la compagnie nationale, chacun a sa propre liberté d’entreprendre, voilà pour quoi il n’a pas été question de projet commun. Les choses peuvent cependant évoluer.
Etihad a transporté plus 18 millions de passagers en 2017, je ne suis pas certain que EK puisse absorber ce trafic très important…
D’autant plus qu’à Dubai et à Abu Dhabi d’autres compagnies desservent ces aéroports !
Ground OPS VP EY a commenté :
4 juillet 2018 - 18 h 41 min
Ce sont des hubs mais aussi des destinations (surtout DXB). L’arrivee et le temps d’attente a la douane n’a souvent rien a envier a certains aeroports US.
Dubai est rempli de touriste “classique” (europeen, russe, etc) mais aussi de tpuriste de quelques jours provenants des pays voisins, de touriste venant rendre visite a leur famille etant expats sur place et beaucoup de touriste/commercant venant faire le plein pour faire du commerce chez eux (africain, moyen orient, etc)