Le gouvernement va résilier le contrat de concession signé avec Vinci pour la gestion de l’aéroport de Nantes-Atlantique, conséquence logique de l’abandon du projet Notre-Dame des Landes.
Un communiqué du ministère des transports le 26 juin 2018 a officialisé la nouvelle : l’État lancera donc un nouvel appel d’offres pour l’exploitation de l’aéroport de Nantes-Atlantique, « avec l’objectif de permettre que les travaux de réaménagement démarrent début 2021 comme prévu ». La résiliation sera effective une fois que le nouveau contrat de concession sera signé, afin « d’assurer la continuité de l’exploitation ». Le projet d’aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame des Lances avait été abandonné en janvier, et le ministère souligne que le Conseil d’État a « fermement exclu la faisabilité d’un simple avenant au contrat actuel » signé en 2010 pour 55 ans. Au sujet des conséquences financières de la résiliation de ce contrat, le communiqué précise que les discussions avec Vinci « ont démarré dès l’annonce du Gouvernement en janvier, et se poursuivent actuellement. Le Gouvernement s’attache dans ce dossier au respect du droit et à la défense des intérêts de l’État ».
Lors de l’abandon de NDDL, l’Etat avait souligné sa préférence pour l’adaptation des aéroports de Nantes-Atlantique, Rennes et Brest à l’évolution du trafic. Le ministère a confirmé que les travaux « de court terme nécessaires à l’exploitation de l’aéroport de Nantes-Atlantique dans des conditions améliorées pour les passagers, notamment les jours d’affluence, se dérouleront comme prévu dès cette année et jusqu’en 2020 ». En janvier, le Premier ministre Edouard Philippe expliquait que la plateforme nantaise va tout d’abord voir son « aérogare modernisée et les abords de pistes aménagés pour permettre à l’aéroport d’accueillir plus de passagers », le terminal ayant connu l’année dernière plus de 170 jours à capacité d’accueil maximale. L’objectif affiché pour 2040 est d’atteindre 9 millions de passagers et 80.000 mouvements d’avions par an, contre 5,4 millions de passagers accueillis en 2017 (700.000 de plus que l’année précédente, +15%). Le rapport de la médiation, remis en décembre, précisait toutefois que les prévisions de croissance à Nantes ont été régulièrement dépassées ces dernières années, et le trafic pourrait fort bien atteindre 12 millions de passagers en 2040 – difficilement gérable par le seul aéroport Atlantique.
On rappellera aussi que parmi les aménagements espérés à Rennes-Bretagne figure l’allongement de la piste sur 300 mètres, afin d’accueillir « d’accueillir des avions de nouvelle génération tels que les Airbus A321 », et l’agrandissement du terminal.
Euclide a commenté :
28 juin 2018 - 9 h 32 min
l’abandon de NDLL est une bonne chose maintenant depuis 50 ans l’aéroport de Nantes est trop enclavé dans la ville. Pour Rennes, je ne sais pas.
Maintenant quel est le prix du dédit pour Vinci ? Un paquet d’actions d’ADP ?
Airbid a commenté :
28 juin 2018 - 11 h 29 min
Gageons que Vinci répondra au nouvel appel d’offre.
JMARC - t-lfsp1@outlook.fr a commenté :
28 juin 2018 - 13 h 09 min
Bjr – avec tout ce qu’on a dépensé depuis 50 ans entre les études, les cabinets machin, les cabinets machin-truc chose, les honoraires d’avocats, les enquêtes, les achats de terrain, les forces de l’ordre, les travaux pour tout remettre en état, les indemnités versées à droite et à gauche, on aurait pu construire un aéroport tout neuf ailleurs !
Roudoudou a commenté :
28 juin 2018 - 13 h 09 min
L’abandon d’un aéroport à 40 km de Vannes et Redon, 80 km de Rennes centre, 20 mn de Nantes centre, à proximité de deux axes SNCF Nantes Redon et Quimper est une erreur. Développer 4 aéroports à la place (Rennes, Nantes (les deux aghlomérations sont séparées de 50 km, 100 km de centre à centre), Quimper et Lorient ( Brest est plus loin) est idiot. Le périphérique nantais a détruit 42 JM de champs, plus que NDDL… les
soi- disants experts du gouvernement se trompaient: pas de nouvel aéroport à NA avant 10 ans!
Backdoor a commenté :
28 juin 2018 - 14 h 19 min
Pour y passer assez souvent je peux dire que cet aéroport est une catastrophe ça bouchonne à tout va y compris quand on prend ou ramene une voiture de location. À l’intérieur peu de places assises pour les embarquements aucune prise pour recharger pas de file skypriority pour la sécurité pas de salon.
Tout est fait pour faire regretter l’abandon du projet NDDL
Nom a commenté :
28 juin 2018 - 14 h 35 min
Vive le train,
Comet4 a commenté :
28 juin 2018 - 23 h 57 min
vous confondez aéroport et aérogare , à Château-Bougon il y assez de place pour construire une deuxième aérogare .. et pourquoi pas un terminal “low cost” vu le nombre de compagnies (Volotea , Transavia , Ryanair, Easy , Vueling etc…) et qui pourrait etre situé de l’autre coté de la piste .
Quant à l’acces il est grand temps d’y faire parvenir le tram ou de construire un val avec des horraires adaptés..
Pour les pro-NDDL: courage... a commenté :
28 juin 2018 - 15 h 30 min
Ce que la macronie a fait, l’après-macronie saura bien le défaire…
Ce ne serait pas la première du genre dans notre-belle-République-qui-va-toujours-de-l’avant! Suffit d’un peu ( plus) de patience…
Bertrand L a commenté :
28 juin 2018 - 21 h 07 min
Oui, il faudrait que ceux qui crèvent physiquement à cause du bruit accepteront de mourir pour Jupiter…
nico a commenté :
28 juin 2018 - 15 h 49 min
L’aéroport actuelle est très médiocre et il va encore le rester un moment, Vinci ne va pas investir car il n’est pas sur de remporter le prochain appel d’offre.
En attendant, vinci installe des tentes partout. Ça va bientôt plus ressembler à un camping qu’a un aéroport.
passager 56 a commenté :
28 juin 2018 - 19 h 18 min
oui la dernière trouvaille à NA, les barnums… on croit rêver. Mais encore mieux, pour faciliter l’acces à l’aéroport par ce perif saturé, on nous annonce un péage pour réduire le trafic de 10 % et la circulation sur les voies d’arrêt d’urgence. Bref que du rafistolage et ça risque de durer longtemps…Et certains disaient qu’il n’y avait pas besoin d’un nouvel aéroport…
Bertrand L a commenté :
28 juin 2018 - 21 h 05 min
Et en plus avec les 50.000 nouveaux habitants qui ne pourront pas être accueillis dans Nantes intra-muros, le périphérique sera pire…
Le plus rigolo (à part pour ceux qui crèvent physiquement), c’est que le péage avait été un poisson d’Avril…
Roudoudou a commenté :
28 juin 2018 - 22 h 46 min
Un appel d’offres aux normes environnementales actuelles? Je prends le pari que c’est impossible à NA!
NDDL répondait à ces normes…
Curieux que lorsque qu’on détruit des champs avec un périphérique de 42 km (soit onze pistes d’aéroport!), personne n’ait protesté..
Incompétence du gouvernement?
Bertlondon a commenté :
29 juin 2018 - 2 h 35 min
Quid de la cagnotte constituée chaque année depuis 2011 ou 2012 pour financer les travaux liés au transfert prévu alors à NDDL? Les compagnies présentes à Nantes payaient une sorte de surtaxe aéroportuaire, qui j’espere reste une ressource dans les comptes de l’aéroport et non ceux du concessionnaire.