Le Conseil d’administration du groupe aérien Air France-KLM organise ce mardi une rencontre qui devrait mettre fin aux rumeurs sur la nomination de Philippe Capron au poste de PDG, après l’opposition affichée des Néerlandais mais aussi du nouvel actionnaire Delta Air Lines. La quête d’un nouveau dirigeant devrait donc se poursuivre, sous surveillance des syndicats français.
La réunion de ce 25 juin 2018 à Amsterdam pourrait bien entériner chez le groupe franco-néerlandais le retour de la structure déjà éprouvée entre 2012 et 2016 : un PDG pour le groupe, au-dessus de deux PDG pour Air France et KLM mis sur un pied d’égalité. La fuite sur une possible nomination de Philippe Capron, directeur financier de Veolia mais sans expérience du monde aérien, a déclenché des réactions sans surprise des actionnaires, y compris les nouveaux venus Delta Air Lines et selon BFM Business China Eastern Airlines (8,8% du capital chacune). Les commentaires de KLM étaient plus attendus, d’autant que la compagnie néerlandaise veut se débarrasser du principe « PDG du groupe et Président d’Air France » au profit d’une gouvernance plus neutre. Même le groupe AccorHotels, qui étudierait toujours la possibilité de racheter les parts de l’Etat français (14,3%), serait également contre la nomination de Philippe Capron. Cette opposition quasi-générale a en tout cas été reflétée par un recul de l’action d’Air France-KLM de 3,43% lundi (soit -45% depuis le début 2018).
D’après les Echos, certains candidats écartés par le comité de nomination lors du processus de recrutement initial « pourraient ainsi revenir en lice pour le cockpit d’Air France, tandis que la quête d’un nouveau PDG pour Air France-KLM pourrait s’élargir à des candidats étrangers, moins au fait des subtilités de la situation sociale française ». La Tribune cite des noms tels que Bruno Matheu, ex DG Air France, Marc Rochet, ex-Air Caraïbes mais toujours président de la low cost long-courrier French bee – voire Christian Blanc (PDG d’Air France de 1993 à 1997) « si on vient le chercher ». Et rappelle que la mission du futur dirigeant devrait être de suivre les lignes du développement du groupe mis en place par le sortant Jean-Marc Janaillac.
La présidente par intérim d’Air France-KLM Anne-Marie Couderc a promis aux syndicats français une nomination du nouveau PDG « début juillet », une date qui se rapproche. L’intersyndicale d’Air France, qui avait en grande majorité accepté de suspendre son préavis de grève du 23 au 26 juin en attendant la nomination du futur dirigeant, reste pour l’instant à l’écart du débat. Grégoire Aplincourt, président du deuxième syndicat de pilotes le SPAF (le seul à avoir maintenu son préavis, sans impact sur le trafic), a toutefois déclaré à Reuters : « On verra bien (…) s’il prend la peine de recevoir les syndicats rapidement et de nous écouter, s’il cherche vraiment une solution ou s’il veut faire de l’habillage. En fonction de ça, on réagira ». Rappelons qu’Air France a subi 15 jours de grève depuis février dernier.
Euclide a commenté :
26 juin 2018 - 7 h 15 min
20 jours après le canard AF était toujours vivant.
Qu’est-ce qu’on s’amuse avec le SNPL en cogestion d’AF
Backdoor a commenté :
26 juin 2018 - 7 h 45 min
On peut savoir avec qui ils veulent bosser en dehors d’eux même ?
Backdoor a commenté :
26 juin 2018 - 8 h 09 min
C’est tout de même étrange de vouloir nommer une personne qui ne connaît rien au secteur ça pose question…
J’aime bien la recherche d’un nouveau dirigeant se poursuit sous surveillance des syndicats français ça en dit long sur la réalité de cette entreprise. S’ils sont si fort qu’on leur donne le pouvoir et on verra bien que même pas 1 an après c’est le dépôt de bilan. On croit rêver sous surveillance des syndicats français !!
Anti-technocrates a commenté :
26 juin 2018 - 9 h 07 min
Vous pouvez donner une definition ou un profil de “quelqu’un qui connait le secteur” ?
Petris a commenté :
26 juin 2018 - 9 h 08 min
Oui, on croit rêver. En fait on cauchemarde plutôt. Qui n’a pas galéré au moins une fois à cause de ces serial grévistes ? Je pense que l’agressivité évidente des syndicats vient de la faiblesse et l’indécision de la direction, due à l’intrusion du politique. Quand les syndicats auront compris que la donne a changée, ils seront bien obligés de changer d’attitude.
jtb a commenté :
26 juin 2018 - 8 h 58 min
C. Blanc a été le plus charismatique de tous les pdg d AF .
et il ne connaissait rien à l aérien .
Son retour serait peut être une très bonne chose car c est un excellent négociateur et c est sans doute la plus grande qualité qu il faudra au nouveau PDG ( oups jarnaillac été supposé l être …non ? )
jtb a commenté :
26 juin 2018 - 9 h 00 min
réf C.Blanc :
lui aussi avait mis sa démission sur le bureau si l état ne privatisait pas AF …..
DREAMLINER a commenté :
26 juin 2018 - 9 h 24 min
C’est peu être le moment d’aller chercher Thierry Antinori à Emirates. Ce serait un super challenge pour lui qui voulait la tête de Lufthansa. Rester à Emirates c’est un peu “pantoufler”. Et puis un peu de patriotisme ne ferait pas de mal.
julien a commenté :
26 juin 2018 - 10 h 21 min
Quel que soit le futur PDG , il aura en face de lui la CGT et le SNPL pour le contrer sur toutes les décisions qu’il devra prendre pour sauver l’entreprise .
Mindyou a commenté :
26 juin 2018 - 10 h 31 min
” La quête d’un nouveau dirigeant devrait donc se poursuivre, sous surveillance des syndicats français” : ahurissant et du plus haut comique!
JCD a commenté :
26 juin 2018 - 11 h 06 min
@MINDYOU.
Ce n’est pas parce qu’Air Journal écrit ça que c’est la vérité…
Les rédacteurs d’AIR JOURNAL ont bien compris que dès qu’il écrivaient SNPL ou SYNDICAT, leur post aura un succès certain!!!