Le vol inaugural du Boeing 737 MAX 7 s’est déroulé sans encombre vendredi, l’entrée en service restant prévue début 2019 chez la compagnie aérienne low cost Southwest Airlines.
Après un rollout début février, le vol inaugural troisième et plus petit membre de la famille 737 MAX s’est déroulé comme prévu le 16 mars 2018 : piloté par Jim Webb et Keith Otsuka, pilotes d’essais et d’évaluation de Boeing, l’avion a effectué un vol de 3 heures et 5 minutes, décollant de Renton Field dans l’État de Washington à 10h17 et atterrissant à 13h22 au Boeing Field de Seattle. L’avion « a été soumis à des tests sur ses commandes de vol, ainsi qu’à des vérifications de ses systèmes et de ses qualités de manipulation » selon le communiqué de Boeing. « Tout ce que nous avons vu pendant le vol d’aujourd’hui montre que le MAX 7 fonctionne exactement comme prévu », a déclaré Keith Leverkuhn, vice-président et directeur général du programme 737 MAX, Boeing Commercial Airplanes ; « Je sais que nos clients des compagnies aériennes vont profiter des capacités que cet avion apportera à leurs flottes ». Un programme « intensif » d’essais doit mener à une certification et une entrée en service en 2019, rappelle l’avionneur américain.
Ce troisième modèle de la famille 737 MAX peut accueillir jusqu’à 172 passagers, avec un rayon d’action pouvant atteindre 3850 milles nautiques, le plus long de la série. En configuration standard biclasse, il emportera 138 passagers, soit 12 de plus que le 737-700 dont le rayon d’action est inférieur de 1000 nm, avec un coût par passager réduit de 18%. Le MAX 7 « fournira aux compagnies aériennes un produit efficace pour ouvrir et opérer des routes “fines” et accéder à des aéroports difficiles, tout en bénéficiant de tous les avantages de la famille 737 MAX », a ajouté Randy Tinseth, vice-président du marketing chez Boeing Commercial Airplanes. L’appareil selon Boeing offre également « une performance supérieure à la concurrence, transportant 12 passagers de plus que 400 milles nautiques plus loin que l’Airbus A319neo, avec des coûts de carburant inférieurs de 7% ».
Mais à l’instar de son rival, le MAX 7 n’a pas rencontré le succès espéré : 58 commandes par Southwest Airlines donc, WestJet et Canada Jetlines, plus une compagnie anonyme et deux en version BBJ selon Flightglobal (52 pour l’A319neo). Et les deux appareils ont aussi en commun un avenir incertain face aux CSeries et E-Jets E2, dont les constructeurs Bombardier et Embraer font l’objet de manœuvres de la part des deux géants de l’aéronautique.
Rappelons que le 737 MAX 8 est entré en service il y a dix mois, tandis que la première livraison du 737 MAX 9 est prévue cette semaine ; les versions MAX 200 et MAX 10 (le seul de la famille dont les commandes sont précisées par Boeing, 416 au total) sont attendues d’ici 2021. Cette famille de monocouloirs remotorisés est celle qui se vend le plus vite dans l’histoire de Boeing, ayant accumulé plus de 4300 commandes de la part de 93 clients depuis le lancement du programme en aout 2011.
Successful first flight for the 737 MAX 7! Another win for MAX. 🌟 The 737 MAX family provides more revenue, lowest cost, longest range, highest reliability and the best passenger experience in its class. #onaroll https://t.co/4fB1RdDuOi #737MAX #737MAX7 pic.twitter.com/fC66O9unCh
— Boeing Airplanes (@BoeingAirplanes) March 17, 2018
https://www.youtube.com/watch?v=r_8XKEQ-AS0
Max a commenté :
19 mars 2018 - 9 h 52 min
Jet airways se prépare à recevoir ce nouveau 37 . Actuellement 75 37 NG en exploitation chez jet .
NDR a commenté :
19 mars 2018 - 10 h 33 min
“plus une compagnie anonyme..”
Tiens tiens je vois bien l’ombre de AT un grand cachotier dans ses achats et en plus il est habitué à révéler ses commandes par paires comme par hazard pile avant chaque publication de resultats 😉
Le 737-M7 ferait bien l’affaire entre CMN et LAD ou NBO.
Correcteur a commenté :
19 mars 2018 - 21 h 58 min
Euh …..
Bencello a commenté :
19 mars 2018 - 12 h 34 min
Comparer le MAX 7 à l’A319Neo, c’est comparer deux beaux perdants, au vu des commandes respectives.
en attendant le duel CS100 – E195 via leurs (futurs) donneurs d’ordre Airbus et Boeing…
NDR a commenté :
19 mars 2018 - 16 h 19 min
Contrairement au A319Neo je crois que le Max 7 pourrait avoir un bell avenir si Bieing le sort en version mixte PAX+Fret surtout avec son autonomie..
Dreamliner a commenté :
19 mars 2018 - 18 h 19 min
Le programme 737 et 777 a permis et permet à Boeing de tenir la route économiquement et financièrement :
Boeing a introduit pour la première fois, autant de composite dans le 787, comblant ainsi son retard sur Airbus.
A titre d’exemple cela fait belle lurette que ces matériaux sont employés cher Airbus : pour l’A320 les matériaux composites ont été utilisés non seulement sur la voilure, mais aussi pour la structure principale de l’avion, ce qui ne s’était vu jusque-là.
Pour la première fois dans l’histoire de l’aviation civile, un très gros porteur a été composé avec 30% de composite. Il s’agit d’ailleurs du plus gros : l’A380.
Chez Boeing on y est venu mais non sans certaines difficultés et un manque d’expérience dans ce domaine.
Boeing a repoussé d’ailleurs sans cesse la livraison de son premier B787, pas au point à temps, des années de retard, un record chez Boeing. Quelques exemples :
En 2008, découverte d’un défaut sur 3 % des fixations des appareils ou tronçons déjà terminés.
En 2009, lors des tests statiques au sol sur les ailes effectués , Boeing s’est aperçu que les raidisseurs en composite de l’extrados subissaient un délaminage du fait des compressions créées par la flexion des ailes. Le problème fut résolu avec l’installation de ferrures en titane à l’extrémité des raidisseurs du côté du fuselage et de fixations peau-raidisseurs dans l’aile. Le premier dreamliner livré à fut bien plus lourd que prévu : 9,8 tonnes supplémentaires ! ! ! à la suite du remplacement d’une partie des pièces composites prévues par des pièces métalliques (Titane…). Cette modification a obligé ANA à utiliser le Dreamliner sur des lignes plus courtes ! ! !
Boeing a rencontré d’autres difficultés, certaines ultérieures comme les incendies, ou de moteurs mais cette dernière n’est pas imputable à Boeing.
Déjà à la base, le B787 avait des problèmes de conception, ceux-ci ont par ailleurs multipliés les coûts, si bien que même en ayant vendu 1300 avions, le programme est toujours actuellement LARGEMENT déficitaire, ce que reconnaît Boeing sans aucune difficulté. Boeing a du baisser fortement les prix de ses B787, pas assez compétitifs par rapport aux A330 et A350 et ce malgré pourtant une baisse du change Euro/Dollard. La baisse serait de l’ordre de 38 % ce qui est énorme.
Boeing comble son gouffre financier grâce aux 777 et 737 qui heureusement se sont très bien vendus.
Airbid a commenté :
20 mars 2018 - 5 h 08 min
Les ressorts financiers de Boeing compensent en effet ses retards technologiques. Le profil de ce 737, issu lui même du 707 est usé jusqu’à la corde. Pour se consoler on dira qu’il est …tellement vintage!!!!
Max a commenté :
20 mars 2018 - 8 h 10 min
En tant que PNT depuis 38 ans . le 37 est une excellente machine . Très aperationel .une maintenance maîtrisée . Les 37 ont bien sûr eu une période sombre . Je pense aux séries 300. ( pb yd ) salutations aeronautiques