La compagnie aérienne low cost Norwegian Air Shuttle inaugure ce mercredi une nouvelle liaison entre Londres et Buenos Aires, sa première vers l’Argentine où sa filiale locale vient d’obtenir le droit de lancer des vols. Elle compte déjà multiplier les destinations en Amérique latine au départ de Londres, d’où des Airbus A321neo LR seront déployés à partir de 2020 vers la Côte Est et le Midwest des Etats-Unis.
A partir de ce 14 février 2018, la spécialiste norvégienne du vol pas cher propose quatre vols par semaine entre sa base à Londres-Gatwick et l’aéroport de Buenos Aires-Ezeiza, opérés par sa filiale long-courrier Norwegian Long Haul en Boeing 787-9 Dreamliner pouvant accueillir 35 passagers en classe Premium et 309 en Economie. Les départs sont programmés lundi et vendredi à 8h15 (arrivée à 19h00) et mercredi et samedi à 21h30 (arrivée le lendemain à 8h15) ; les vols retour quittent la capitale argentine lundi et vendredi à 21h00 (arrivée le lendemain à 13h00) et jeudi et dimanche à 13h00 (arrivée le lendemain à 5h00). Norwegian est en concurrence directe sur cet axe avec British Airways (depuis Heathrow), Aerolineas Argentinas ne desservant pas Londres.
Buenos Aires est la douzième destination long-courrier de Norwegian disponible depuis Londres, après dix villes américaines (Boston, Chicago le mois prochain, Denver, Fort Lauderdale, Los Angeles, New York-JFK, Oakland, Orlando et Seattle, plus Las Vegas en haute saison) et Singapour. Selon le CEO Bjorn Kjos, la réception de cette ligne a été telle que l’on peut être « assuré que d’autres destinations en Amérique du Sud seront inaugurées au départ du Royaume Uni ».
Rappelons que Norwegian Air Argentina, filiale qui aura des bases dans quatre aéroports argentins, vient d’obtenir son certificat de transporteur aérien, autorisant le lancement de jusqu’à 152 routes dans le pays ou à l’international. Fort de France et Papeete, mais aussi l’Europe (Zurich, Malaga, Milan, Kiev, Moscou et les bases de Norwegian à Copenhague, Oslo et Stockholm), Tel Aviv, Istanbul, Johannesburg, Perth ou les Etats-Unis (Chicago, Dallas, Fort Lauderdale, Honolulu, Los Angeles, San Francisco, Washington) ont été évoquées comme possibles destinations. Sur le réseau régional, elle pourrait relier Buenos Aires à Cancun, Cartagena et Puerto Rico ; une vingtaine de nouvelles liaisons domestiques lui ont aussi été accordées. Outre Buenos Aires, elle compte baser des avions à Mendoza, Cordoba et Salta, et créer à terme 3200 emplois en Argentine. D’autre pays dans le continent ont demandé à avoir des opérations similaires, ajoutait hier le dirigeant, avec des vols depuis Londres et des lignes domestiques.
D’autre part et à plus long terme, des lignes vers Tokyo, Shanghai ou Pékin pourraient voir le jour – si le survol de la Sibérie est accepté par les autorités russes. Le long-courrier ne sera cependant plus assuré uniquement par des Dreamliner, a déclaré Bjorn Kjos hier : à partir de 2020, huit A321neo LR seront déployés « entre des aéroports britanniques et des villes sur la Côte Est ou dans le Midwest », dont Philadelphie, Detroit ou Minneapolis par exemple. Norwegian a commandé 30 de ces appareils qui seront configurés pour 220 passagers, la première livraison étant attendue en 2019. L’A321neo LR pourrait être également déployé vers le Moyen-Orient ; il sera en tout cas le premier Airbus de Norwegian, qui a mis en service 119 des 127 Boeing 737-800 et six des 110 Boeing 737 MAX 8 commandés, ainsi que 23 des 41 787-8 et 787-9 Dreamliner attendus.
Bencello a commenté :
14 février 2018 - 18 h 01 min
Si l’A321 est un succès indéniable d’Airbus, concernant sa version LR, un frein non négligeable qui n’a pas été semble-t-il suffisamment mis en avant est la capacité fret réduite par l’ajout de ce 3ème réservoir.
Cela peut modifier de façon notable l’équation économique de certaines lignes et potentiellement renchérir le prix des places.
Même s’il est vrai que pour les compagnies low-cost le fret ne fait pas (ou très peu) partie du business model.
Pet a commenté :
14 février 2018 - 19 h 29 min
!
Bien vu, Bencello !
Le modèle économique du « loin pas cher » risque de connaître rapidement ses limites.
L’équilibre financier pourra être difficile à atteindre.
Quant aux gains…Ah, l’Ebitda sauvage..
A mon avis... a commenté :
14 février 2018 - 21 h 47 min
À mon avis, l’A321neoLR et le fret…c’est juste pas le sujet….
Je sais bien qu’il est de bon ton de dire que c’est le fret qui équilibre l’économie des vols….
Mais hors les hubs passagers/fret, je pense que c’est juste une lubie sans intérêt pour des liaisons ” secondaires” , et je pense que les économistes en charge de prévoir/calculer l’évolution économique potentielle d’une ligne ne tiennent juste pas compte du fret dans leurs calculs relatifs aux lignes secondaires…L’équilibre est calculé hors fret..,et tant mieux s’il y en a: CA fera des rentrées financières supplémentaires non prévues…et de ce fait, s’il n’y en a pas…ca ne manquera pas dans les calculs car non pris en compte initialement..
brumos a commenté :
15 février 2018 - 8 h 42 min
Un 321 LR doit pouvoir s autosuffir …..Très bas coût d’utilisation. ..rapport payload / crew favorable. ..Je ne suis pas trop inquiet sur la rentabilité. …..
totor a commenté :
14 février 2018 - 19 h 59 min
Norwegian comme d autres a tout compris en commandant l A 321 LR . AIr France n aurait elle rien compris ?
Ruth abaga a commenté :
15 février 2018 - 7 h 25 min
Votre remarque est très judicieuse,
Envoyez moi votre cv, je vous pistonnerai pour entrer chez AF. On y manque de ces esprits radicaux solutionnaires.
Et qui comprennent tout avant les autres surtout..
Rami a commenté :
15 février 2018 - 14 h 21 min
C’est tout un nouveau modèle Low Cost que Norvegian est entrain d’inventer : des licences et filiales UK, Argentine, etc.. et sur London-New York elle affrète parfois HiFly autrement dit besoin de plusieurs jurustes, fiscalistes, commerciaux de différents pays differentes langues (norvégien, espagnole, anglais, portugais etc..) Ryanair est face a cela tranquile un seul espace Open Sky, des bases et un test d’anglais pour tout le monde !
Je pense que dans les propos de MOL on pourrait trouver qqc de vrai concernant Norvegian : sur une ligne comme Londres-NY par exemple alors que BA n’a même pas encore fait entrer dans sa filiale Level dans la danse il est très dificile de croire que Norvegian puisse s’en sortir face a BA et Virgin avec leurs nombreux vols par jour en 747 / A340 déjà amortis, Norvegian doit perdre beaucoup d’argent de Londres, Barcelone et Paris avec ses vols a 140€ a bord de Dreamliners c’est peut être pour cette raison qu’elle a hate de recevoir ses 321LR qui lui couteront deux fois moins que les 787 des 321LR qui pourraient peut être donner envie a d’autres Low Cost européennes de desservir JFK.