Les actions de TAP Portugal passent de main en main entre secteur privé et public. L’Etat portugais a ainsi annoncé avoir porter sa part dans le capital de la compagnie aérienne de 39 % à 50 %,…, juste après en avoir vendu 61 % au consortium Gateway, mené par David Neeleman, le fondateur d’Azul et de JetBlue Airways.
L’Etat déboursera un montant de 1,9 million d'euros pour racheter les 11% du capital qui lui permettront de devenir majoritaire. Cette nouvelle redistribution des cartes au sein de l’actionnariat a été décidée par le nouveau gouvernement, passé de droite à gauche en novembre dernier et la nomination au poste de Premier ministre d’Antonio Costa, leader du Parti socialiste (PS). Cette recapitalisation partielle par l’Etat faisait partie du programme d’Antonio Costa, qui affirmait qu’il « ne permettrait pas que l'État perde plus de la moitié du capital de la TAP ».
C’était pour renflouer les caisses de l’Etat portugais et en échange du plan de sauvetage de l’économie du pays, que l’ancien gouvernement de droite avait cédé en juin dernier 61 % du capital à Gateway, une coentreprise entre l’homme d’affaires américano-brésilien David Neeleman et la compagnie de bus portugaise Barraqueiro Group emmenée par Humberto Pedrosa.
La nouveau gouvernement a rassuré ces investisseurs en indiquant qu’il « n'interviendra pas dans la gestion quotidienne de la TAP, qui restera aux mains des actionnaires privés », mais il aura « une voix prépondérante au sein du conseil d'administration de la TAP » avec six représentants de l’État, soit autant que pour le consortium Gateway, a fait savoir Pedro Marques, ministre des Infrastructures portugais.
Pet a commenté :
7 février 2016 - 16 h 50 min
Une valse à l’envers.
lysflyer a commenté :
7 février 2016 - 17 h 40 min
Le gouvernement portugais a simplement compris qu’une compagnie aérienne est un outil stratégique qui ne peut tomber entre les mains d’investisseurs étrangers aussi bien attentionnés qu’ils soient.
Pet a commenté :
7 février 2016 - 18 h 22 min
Stratégique et demi. IB et BA défendent fort bien leur territoire, comme le font les cies aux Etats Unis dont peu sont d’Etat.
Le dynamisme commercial a peu à voir avec la gestion d’Etat. Au contraire dirait on, moins de copains à caser.
nooland a commenté :
8 février 2016 - 9 h 42 min
Bien sur, en faisant abstraction de la main mise de plus en plus ferme de Qatar airways qui finira par gérer cette compagnie à moyen terme. L’état effectivement doit garder un droit de regard sur ces investisseurs plus que douteux
Vincent a commenté :
7 février 2016 - 18 h 29 min
Aucun investisseur n’est bien intentionné !
Pet a commenté :
7 février 2016 - 20 h 48 min
En voilà une analyse !
Prenez un retour simple chez les Soviets !
Vincent a commenté :
8 février 2016 - 9 h 49 min
Plus anticommuniste que moi, ce sera difficile à trouver. Mais je n’en suis pas moins très critique à l’égard d’un certain capitalisme.
Ainsi, aujourd’hui, l’investisseur n’est intéressé que par la rentabilité à très court terme, et cela plombe trop d’entreprise.
Inutile de sa cacher la réalité : la mondialisation a créé un capitalisme de sauvages.
Realvision a commenté :
7 février 2016 - 23 h 00 min
Cette décision est mi-figue mi-raison. Le premier-ministre portugais fait preuve de réalisme avec cette transaction, alors qu’il avait promis de renationaliser TAP pendant la campagne électorale. Cette décision a de quoi agacer ses alliées de la gauche radicale qui souhaitaient que TAP redevienne à 100 % à l’État et l’opposition de droite qui souhaitait le maintien de la privatisation initiale. Au niveau de l’actionnaire privée, ce n’est pas plus en ce temps de récession au Brésil avec des revenus en baisse pour Azul Airlines, il vont pouvoir continuer à diriger TAP tout en limitant leurs investissements…ce qui ne leur empêcheront pas de redevenir majoritaire dans leur futur.
Vu le montant de la transaction assez faible et l’engagement limité de l’état portugais, il n’y aura de quoi provoquer une levée de bouclier. Ce premier-ministre portugais, après avoir réussi à faire valider son budget par l’UE, est un fin stratège.
Je ne sais pas si... a commenté :
8 février 2016 - 10 h 37 min
cette analyse est bonne ou pas : l’avenir le dira..
Mais au moins a t elle le mérite de proposer une autre grille de lecture intéressante, loin des phrases convenues et toutes faites, c’est à dire à 99% fausses!!!