La Commission explique que la France a « sollicité l'intervention du FEM à la suite du licenciement de 5 213 travailleurs chez Air France. Ces licenciements résultent d’un déclin rapide de la part de marché de l’Union européenne dans le transport aérien international de passagers entre 2008 et 2013 ». Les mesures cofinancées par le FEM « aideraient les 3 886 travailleurs licenciés qui rencontrent le plus de difficultés à trouver un nouvel emploi, en leur permettant de bénéficier de services de formation professionnelle et de conseil, mais aussi de contributions à la création d’entreprise et de diverses allocations ».Le coût total du train de mesures est estimé à 51,8 millions d’euros, dont la moitié serait prise en charge par le FEM. Marianne Thyssen, commissaire européenne pour l'emploi, les affaires sociales, les compétences et la mobilité des travailleurs, a déclaré dans un communiqué : « du fait de la mondialisation, de nombreux secteurs et industries traversent en Europe des mutations structurelles majeures. Le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation est l'expression concrète de la solidarité européenne. Il continuera d'aider les États membres à réintégrer sur le marché du travail des personnes qui ont perdu leur emploi et à adapter leurs compétences. Le Fonds nous permet d'accompagner des travailleurs dont la situation est difficile dans la douloureuse transition vers de nouveaux emplois, et mon intention est d'en maximiser les performances au cours des prochaines années ». La Commission précise aussi le contexte qui l’a décidée à prendre cette décision : « sur la période 2008-2012, le trafic aérien mondial a connu une augmentation de 4,6 % par an, qui s’inscrit dans une tendance de croissance à long terme observée depuis 1970. Toutefois, le trafic aérien entre l’Europe et le reste du monde a enregistré une croissance plus lente (2,4 %), qui a donné lieu à une diminution de la part de l’UE-27 dans le marché du transport aérien, mesurée en passagers-kilomètres payants (PKP). La tendance s'est poursuivie en 2013. En 2013, l’Europe a enregistré une hausse de 3,8 % par rapport à 2012, un chiffre inférieur à la moyenne mondiale (5,2 %), et a représenté 38 % du trafic mondial (mesuré en PKP), soit un point de pourcentage de moins qu’en 2012. Le Moyen-Orient reste la région dont la croissance est la plus rapide du monde, atteignant 10,9 % en 2013 et représentant 9 % du trafic mondial ». La période 2008-2012 « a été difficile pour les principales compagnies aériennes européennes, qui ont toutes enregistré des pertes sur au moins deux des cinq années examinées. Confrontée à une dette élevée et à une capitalisation boursière insuffisante (inférieure à la valeur de sa flotte), Air France n’a pas été en mesure de réagir efficacement au recul de sa part de marché dans le secteur du transport aérien international et a dû supprimer plusieurs milliers d'emplois ».
Selon la Commission, les licenciements « sont essentiellement survenus en Île-de-France (surtout à Roissy). Les régions Midi-Pyrénées et PACA sont également touchées, mais dans une moindre mesure. Les licenciements chez Air France aggraveront encore le problème du chômage, qui avait déjà pris de l’ampleur en raison de la crise économique et financière. Entre 2008 et 2013, le taux de chômage a augmenté de 38,7 % en Île-de-France, de 37,8 % en région PACA, de 47 % en région Midi-Pyrénées et de 44,1 % en France métropolitaine. Sur le territoire concerné par les licenciements, près de 40 % des chômeurs ne travaillent plus depuis plus d’un an et on compte sept demandeurs d’emploi pour chaque emploi vacant. En outre, l’Île-de-France est confrontée à d’autres licenciements collectifs en raison de la fermeture définitive en 2014 du site de production de Peugeot Citroën Automobile (PSA) à Aulnay ».Notons au passage que la Commission a également demandé hier que le FEM intervienne pour les anciens ouvriers de Fiat en Pologne (1,2 millions d’euros) ou ceux des grands magasins Fokas en Grèce (6,4 millions d’euros). Depuis sa création en 2007, le FEM a reçu 130 demandes d’intervention, en faveur de plus de 116 000 travailleurs.
baboo a commenté :
12 novembre 2014 - 7 h 22 min
Oui aidons les, les pauvres! Ils ont tellement forcé dans leur travail qu ils sont très très fatigués… Pourquoi ne pas les mettre à la retraite avec villa à St Barth aux frais du contribuable?!
Gian a commenté :
12 novembre 2014 - 8 h 10 min
Contribuables Européens?
Flo a commenté :
12 novembre 2014 - 7 h 25 min
c est la moindre des choses que l Europe nous aide à nous financer vu les pertes d emplois uniquement en cause aux compagnies du Golfe ou compagnies low cost qui mal traitent leurs salariés donc oui faut qu ils mettent la main à la poche et qu ils nous remboursent des lourdes pertes qu on a eu depuis cette ouverture de l Europe
allons a commenté :
12 novembre 2014 - 8 h 06 min
Dans ce cas il faut aussi aider aussi les industries qui ont subit les importations chinoises et autres , il faut aussi aider l’industrie de la presse qui est mise à mal par internet, etc , etc …
Arrêter de penser que vous etes le centre du monde..
Gian a commenté :
12 novembre 2014 - 8 h 30 min
Oui! et a qui sinon à cause de toujours de l’Europe, les “low cost”, la mondialisation etc etc?
Pour un “chauvin”, jamais metre en discussion les grèves, les salaires da “prance”, les mauvais services, etc etc!
Si l’Europe elle ne serait pas là, à qui donnerai vous toutes les “causes” des traditions Nationales, aux extraterrestres?
Nico28 a commenté :
12 novembre 2014 - 8 h 33 min
N’était ce pas à AF de s’adapter à ces nouveaux marchés … Mais quand on voit vos réactions et votre animosité contre ceux qui travaillent dans les compagnies low cost ( et leur voyageurs qui volaient avant sur AF ), on comprend qu’une adaptation d’AF était impossible si la majorité de vos collègues sont comme vous
AndreD a commenté :
12 novembre 2014 - 7 h 30 min
Dans l’absolu, c’est normal, vu que la politique de l’Europe et de son Euro fort est une des principales causes du chômage en Europe. Mais la compensation n’est pas une politique à long terme.
Pourquoi souligner le cas d’AF, alors beaucoup d’autres entreprises Européennes doivent en bénéficier.
Pierreantoine a commenté :
12 novembre 2014 - 8 h 05 min
Techniquement, c’est parfait. Bravo aux lobbyistes,
Socialement, idéal pour les bénéficiaires.
Florange, c’était une escale avant sa fermeture?
pacha25 a commenté :
12 novembre 2014 - 8 h 06 min
Et pourquoi que les ex AF
pourquoi pas tout ces gens qui arrivent des pays de l’est ou d’autres pays pour trouver un paradis chez nous “qui n’existe pas ”
Aller mrs de Bruxelles , sorter les billets ,
Erik de Nice a commenté :
12 novembre 2014 - 8 h 21 min
Avec l’arrivée en masse en Europe des voitures Coréennes, pourquoi ne pas étudier un plan similaire pour les personnels Peugeot Citroën et Renault mais avec également l’arrivée et le succès de Samsung sur le marché européen, il va falloir étudier une solution identique pour les salariés de Thomson et de Philips, peut-être même qu’il faille déjà réfléchir à l’indemnisation des salariés des entreprises européennes et Française du secteur suite à “l’invasion” des marques d’étrangères d’Ordi’s et de Smart Phone??
Mais alors, pourquoi la France a signée des accords internationaux de libres échanges en intégrant les principes de l’OMS si, lorsqu’elle doit déplorer des pertes, elle se tourne vers l’Europe pour se faire “indemniser”???
Lorsqu’elle gagne, elle rembourse ou le Gouvernement Français cherche t il a “acheter” une forme de paix sociale et préférant s’adresser aux financiers de l’Europe pour quémander une aide plutôt que d’affronter des syndicats corporatistes français aux comportement (parfois pour certains mafieux), dénonçant pourtant le même principe des “subventions” alloués à certaines Compagnies Low Cost pourtant Européennes, elles aussi??
Robert a commenté :
12 novembre 2014 - 8 h 30 min
C’est jamais assez… pour Air France