Publié le 1 avril 2025 à 00h03
L’été 2013 d’Air France : le moyen-courrier en recul (1/2)
Publié le 7 mars 2013 à 07h30 par François Duclos

La compagnie aérienne Air France a dévoilé hier son programme d’été 2013, qui connaitra une « croissance modérée » marquée par un recul de 5,3% de l’offre sur le moyen-courrier.
Dans un communiqué du 6 mars 2013, le transporteur national explique avoir fait le choix « d’un contrôle strict de ses capacités et d’une croissance modérée de son offre » pour la période du 31 mars au 26 octobre, compte tenu « du contexte économique toujours fragile et des mesures appliquées dans le cadre du plan Transform 2015 ». L’offre globale sera en hausse de 0,3% par rapport à l’été 2012, avec +2,0% sur le long-courrier et -5,3% sur le moyen-courrier, ce dernier poursuivant sa réorganisation en particulier avec le redéploiement au sein de Hop! des capacités des filiales régionales Airlinair, Brit Air et Régional.
La compagnie de l’alliance SkyTeam précise que les gains de productivité décidés dans le cadre de Transform 2015 sont rendus « possibles par la densification des rotations avion moyen-courrier » dans les aéroports de Paris - Orly et Charles de Gaulle : certains vols au départ de CDG sont transférés vers Orly (une fréquence quotidienne sur Istanbul, Casablanca et Rome). Et elle souligne que « le temps de demi-tour a pu également être raccourci » à Orly, où « l'utilisation moyenne des avions s'améliore d'une heure par jour ».
Au départ de CDG : Air France annonce un « ajustement des fréquences », avec une quotidienne de plus sur Alger (mise en place depuis décembre) et Tel Aviv, et une de moins vers Pise, Dublin, Bilbao, Madrid, Sofia, Toulouse, Munich, Stuttgart, Vienne, Prague et Athènes. Les dessertes de Billund, Bristol, Cologne, Ljubljana et Zagreb sont réduites à une rotation quotidienne. La liaison CDG - Belgrade est interrompue depuis lundi 4 mars (partage de code avec JAT Airways maintenu), tandis que celle vers Strasbourg sera remplacée le 4 avril par une desserte en TGV (quatre par jour).
Au départ d’Orly : l’activité va être « densifiée » par Air France, avec l’apparition de vols quotidiens vers Casablanca, Istanbul et Rome auparavant opérés depuis CDG, le maintien pendant l’été des huit rotations quotidiennes en CRJ1000 vers Brest (par Hop!), ou la reprise en moyens propres de la route de Barcelone (un vol par jour en Airbus au lieu de 3 en CRJ). En revanche une fréquence quotidienne est supprimée sur Strasbourg et Nantes, et les dessertes Orly - Berne, Lyon - Tunis et Marseille - Milan sont interrompues. Enfin dans le cadre de la « nouvelle délégation de service public encadrant la desserte de la Corse », la ligne vers Figari est intégralement opérée par Air Corsica.
Autre axe privilégié par Air France cet été, la « saisonnalisation » du programme des bases de province. Dans la continuité du programme hiver, qui a vu quelques dessertes suspendues, une « logique d’adaptabilité et de pragmatisme prévaut au départ des bases » de Marseille, Nice et Toulouse. De nombreuses lignes sont désormais opérées uniquement « sur les périodes où la demande est la plus forte, en juillet-août », période qui voit d’autres liaisons renforcées. D’autres lignes « où la demande est moindre » sont arrêtées ou connaissent des diminutions de fréquence.
Marseille : Athènes et Moscou voient leur desserte renforcée en juillet-août. Casablanca, Copenhague, Beyrouth sont desservies uniquement pendant cette période de pointe. Les fréquences sont en revanche réduites vers Brest, Tunis, Athènes et Istanbul, et la ligne Marseille-Hambourg est arrêtée.
Toulouse : de la même façon, les fréquences sont renforcées durant la période de pointe vers Athènes, Malte, Casablanca. Les vols n’opèrent que durant cette période vers Prague, Berlin, Malaga et Naples. La desserte est réduite vers Hambourg, Tunis, Athènes et Istanbul, tandis que Milan - Malpensa et Vienne cessent d'être desservies depuis l’aéroport Blagnac.
Enfin, au départ de Nice, des fréquences supplémentaires sont ajoutées vers Venise et Tel Aviv, tandis que Naples, Tunis et Athènes ne sont desservies que pendant les mois de juillet et août. Les fréquences diminueront vers Lyon, Nantes et Lille, mais il n’y aura pas de suppression de lignes contrairement à ce que la compagnie avait annoncé hier.
Rappelons que depuis le 1er janvier 2013, Air France a réorganisé son réseau moyen-courrier en en deux entités distinctes : l'activité au départ du hub de CDG et l'activité point-à-point, au départ d’Orly et des bases de province. La filiale low cost Transavia France « continue sa montée en puissance » avec 3 nouveaux avions rentrés en flotte durant les premiers mois de l'année.
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mastercar2a a commenté :
7 mars 2013 - 9 h 28 min
Comment peut-on à la fois augmenter les rotations entre Nice et Venise et les arrêter?
Alex a commenté :
7 mars 2013 - 9 h 51 min
J’ai le même problème de compréhension! Surtout que je suis un utilisateur régulier du NCE-LIL.
Chaoui Arris a commenté :
7 mars 2013 - 10 h 24 min
Bonjour,
Concernant le NCE-LIL, la ligne n’est pas arrêtée. Actuellement, il y a une rotation quotidienne et deux rotations les mardi et jeudi soit 9 rotations par semaine. A partir de la fin Mars, la deuxième rotation des mardi et jeudi sera supprimée ( ce qui fera 7 rotations par semaine). En revanche, les avions seront plus gros ( A320 contre A319). Enfin les horaires vont changer. Fini les vols en milieu de journée ( retours très tard sur Nice).
François Duclos a commenté :
7 mars 2013 - 9 h 56 min
Bizareries du communiqué qui m’avaient échappé, merci!
Gilles a commenté :
9 mars 2013 - 11 h 27 min
Bonjour
Je ne crois pas à cet argument que le gain de productivité est « possibles par la densification des rotations avion moyen-courrier », il y a trop de fréquences avec des avions beaucoup trop petits par rapport aux lignes au départ de Paris. Rien qu’au départ d’Orly j’ai comptabilisé 160 vols par jour en semaine au mois de septembre 2012 pour toute la France dont près de 50 vols opérés avec des avions régionaux, ces derniers n’ont rien à faire au départ de Paris-Orly, ni même à Paris CDG ! Tout cela va amplifier la saturation des aéroports et des couloirs aériens, provoquant une amplification des retards et annulations de vols d’années en année, et amplifier la mauvaise santé financière d’Air France.
(voir l’article de Tourmag http://www.tourmag.com/DGAC-les-compagnies-a-l-origine-de-31-des-retards-de-plus-de-15-minutes_a57172.html et http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=o4g930pm8Ms )
Il serait urgent de réintroduire de gros porteurs sur le réseau moyen-courrier en particulier des A330-300, des B777-300 et des A380-800, cela décongestionnerait les aéroports parisiens et leurs couloirs d’approches, les risques de retards et annulations seraient réduits, et on diminuerait les pertes financières.
Quant à la « logique d’adaptabilité et de pragmatisme prévaut au départ des bases » de Marseille, Nice et Toulouse, que veut nous faire croire nos chers dirigeants, c’est encore une de leur diversion pour masquer leur incapacité à avoir des stratégies à long terme, et surtout un manque d’audace de leur part. Il faut mettre fin à l’hyper concentration de l’activité internationale et intercontinentale d’Air France sur Paris et ouvrir des hubs à Nice et à Lyon, puis Toulouse et Marseille, plutôt que concevoir des bases totalement aléatoires pensées trop à court terme, cela pourrait aider l’opérateur de retrouver une meilleure santé car on aurait les branches qui alimentent l’arbre or là, l’arbre est sans branche.
Il ne faut pas nous dire que cela ne peut pas marcher à cause des coûts d’exploitations trop élevés ou un manque de rentabilité, alors que les vraies raisons sont beaucoup moins avouables : préserver ce système du tout CDG pour satisfaire les intérêts économiques de l’ADP (Aéroports de Paris). C’est une affaire de lobbying et de gros sous mais qui se fait au détriment des salariés et des consommateurs.
Mais cela ne semble pas être l’orientation que prend Air France.
Le véritable problème est que les dirigeants d’AF, depuis presque vingt ans, continuent à manipuler l’opinion publique sur le diagnostic de leurs mauvais résultats afin de ne pas avouer que leurs stratégies étaient purement fantaisistes, mais cela risque de conduire la compagnie à la banqueroute, mais eux ils s’en fichent vu que ce ne sont pas eux, mais l’Etat et les salariés de la compagnie qui vont payer leurs irresponsabilités.
Cordialement
christianlyon a commenté :
9 mars 2013 - 19 h 50 min
Rien à ajouter au très pertinent commentaire de GILLES sur l’hyper-centralisation du réseau Air France au départ de Paris, et surtout, la partie expliquant l’immobilisme d’Air France par l’intense lobbying d’ADP…… Juste une question : mis à part les bases “province ” (ah, ce mot !) réaménagées, avec suspensions de lignes, réductions ou augmentation de fréquences… aucune nouvelle de Lyon… Rien de nouveau dans la deuxième agglomération économique de France. Qui a une explication à un tel délaissement de la part de la compagnie nationale (!) ? Comment expliquer que depuis plusieurs années Air France ne se contente même pas de vivre de l’existant sur la plate-forme de Saint-Exupéry, mais le réduise chaque année comme peau de chagrin ?