« Mon vol a été annulé à la dernière minute et on m’a laissé dormir seule une nuit entière à l’aéroport, sans aucune information ».Alors Emilie se fait un point d’honneur à ne jamais laisser un passager sans réponse. Et ils peuvent parfois arriver très stressés, notamment en cas de grève des transports :
« Même s’ils prévoient d’arriver deux ou trois heures à l’avance, en cas de grève, les passagers vont être juste à l’heure pour l’enregistrement. Donc, il peuvent très vite arriver en état de stress démesuré ».Mais Emilie est rompue à ce genre de situation et connaît la parade :
« On sait comment réagir. Si nous même sommes stressés et que nous nous retrouvons face à une personne qui ne veut qu’une information, cela ne nous rassure pas. Nous les laissons donc d’abord déverser leur stress et, une fois qu’ils sont un peu plus calmes, on leur demande ce qu’ils veulent savoir. On les rassure, on les informe, on les dirige et généralement tout se passe bien : ils partent souriants en vacances ».Cette technique de gestion du stress, Emilie l’a acquise au cours de sept jours de formation dispensée par Aéroports de Paris à chacune de ses hôtesses d’accueil. Elles y apprennent à accueillir les passagers, mais aussi la multitude de codes aéronautiques pour les villes, les pays, les compagnies aériennes, le décollage, l’atterrissage, etc. :
« Tout ce qui concerne l’aérien est en codes. Et on doit les connaître par cœur. »1.500 euros net par mois en début de carrière Au Terminal Sud, une cinquantaine d’hôtesses, dont un seul homme, sont répartis sur les points stratégiques de l’aéroport (au point information, au niveau des embarquements, des arrivées), en fonction des besoins, de l’affluence et de l’heure. Orly étant ouvert tous les jours de 06h00 à 23h30, elles embauchent soit le matin vers 05h00 (pour finir à 13h00), soit à 15h00. En cas de problème, elles peuvent aussi être amenées à rester quelques heures de plus. Mais ces horaires décalés se retrouvent sur la feuille de paye : environ 1.500 euros net par mois, majorations comprises, en début de carrière, pour un poste accessible au niveau du baccalauréat. Et Aéroports de Paris, l’employeur, bichonne ses salariés. ADP a par exemple ouvert une crèche, qui accueille les enfants des employés dans l’enceinte de l’aéroport de 05H00 du matin à 22h00. Un avantage non-négligeable pour Emilie, mère d’une petite fille de deux ans, qui concède sur un ton ironique qu’il « est très difficile de trouver des nourrisses de nuit ». La voix d’Orly Même si les questions des voyageurs se répètent, la journée d’Emilie est loin d’être monotone, puisque toutes les heures, elle change de poste. Et au moins une fois par jour, elle se rend à la sono où elle devient pendant une heure, « la voix d’Orly ». Dans un petit bureau, situé au premier étage de l’aérogare, assise derrière un micro, Emilie appelle ainsi les passagers retardataires à se rendre au plus vite à leur porte d’embarquement. Le secret pour que ce message, qui retentit dans tous les haut-parleurs de l’aérogare, atteigne son destinataire :
« Faire court et ne donner qu’une seule information à la fois »Et puis, il y a toutes les vingt minutes, le fameux message de sûreté, si familier aux oreilles des passagers :
« Merci de nous signaler tout bagage ou colis abandonné »A Orly, il n’est pas automatisé. C’est bien la voix d’Emilie ou de l’une de ses collègues que vous entendez. http://www.youtube.com/watch?v=R-tcPpxC3zU&feature=player_embedded
MAîTRE AZé a commenté :
25 novembre 2012 - 22 h 41 min
On dirait FLO, sauf que celle ci est bien habillée!
-;(
Paul Éluard Lefrisé a commenté :
25 novembre 2012 - 23 h 29 min
J,aime cette femme.
Augustin a commenté :
16 septembre 2013 - 13 h 53 min
Pour info il y a de ca sept auriez vous apercu une hotesse de l air provenant du tgv gare paris marne la vallee
merci
agences hotesses evenementiel a commenté :
10 décembre 2013 - 19 h 54 min
Pour ma part j’ai beaucoup aimé ton article