En marge de son assemblée générale à Istanbul, l’Association du transport aérien international (IATA) confirme son engagement pour le développement de l’aviation africaine. Elle va organiser un forum baptisé Focus Africa, qui se tiendra à Addis-Ababa, du 20 au 21 juin 2023.
« L’Afrique représente 18 % de la population mondiale, mais seulement 2,1 % des activités de transport aérien (fret et passagers réunis). Focus Africa vise à combler cet écart, afin que l’Afrique profite de la connectivité, des emplois et de la croissance associés à l’aviation », a expliqué Willie Walsh, directeur général de l’IATA.
Selon l’IATA, les infrastructures limitées, les coûts élevés, le manque de connectivité, les obstacles réglementaires, l’adoption lente des normes mondiales et les pénuries de main-d’œuvre sont autant de facteurs qui nuisent à l’expérience client ainsi qu’à la viabilité et à la durabilité des compagnies aériennes africaines. Les compagnies aériennes africaines ont subi des pertes cumulatives de 3,5 milliards de dollars sur la période 2020-2022. De plus, l’IATA évalue leurs pertes de 2023 à 213 millions dollars.
Focus Africa a pour objectif d’amener les parties prenantes des secteurs privé et public à harmoniser leurs démarches visant à favoriser des progrès mesurables dans six domaines :
– Sécurité : améliorer la sécurité opérationnelle au moyen d’un programme collaboratif fondé
sur les données pour réduire le nombre d’incidents de sécurité et d’accidents, en vol et au sol.
– Infrastructures : faciliter la croissance d’infrastructures d’aviation efficaces, sécuritaires et
économiques pour améliorer l’expérience client et l’efficacité opérationnelle.
– Connectivité : promouvoir la libéralisation de l’accès au marché intra-africain au moyen du
Marché unique africain de transport aérien (SAATM).
– Finance et distribution : accélérer la mise en œuvre de services financiers sécuritaires,
efficaces et économiques et adoption de normes commerciales modernes.
– Durabilité : aider l’industrie aérienne africaine à atteindre les cibles d’émission du
programme « Net Zero by 2050 » adoptées par l’industrie et les États membres de
l’Organisation de l’aviation civile internationale de l’ONU (OACI).
– Compétences futures : promouvoir les carrières en aviation et assurer la disponibilité
constante de talents compétents pour répondre aux besoins futurs de l’industrie.
Les acteurs français du voyage se félicitent de l’initiative de l’IATA, sachant que l’Afrique représente un marché important avec sa forte diaspora installée dans l’hexagone. « Le trafic entre la France et l’Afrique s’est toujours maintenu à un niveau d’activité soutenu, même durant la crise du Covid. C’est un trafic très résilient. Nous suivons de près le formidable développement du trafic intérieur africain qui devrait prendre une ampleur sans précédent », au dire du responsable du service Afrique-Proche-Orient de Bourse-des-vols.com qui sert la clientèle d’Afrique noire et du nord depuis 1997.
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