South African Airways (SAA) qui sort d’un plan de sauvegarde, sera détenue à 51% par un consortium privé composé notemment du propriétaire de la low cost Lift.

Le consortium Takatso, qui fera un investissement initial de 3,5 milliards de rands (211 millions d’euros), détiendra la majorité des parts de l’entreprise alors que le gouvernement conservera une participation de 49 %. Installé en Afrique du Sud, Takatso est constitué du groupe d’investissement panafricain Harith Global Partners et du groupe d’aviation Global Airways, une société de location d’avions qui a récemment lancé la compagnie aérienne low-cost Lift.

«Ce partenariat offre une solution solide et excitante, totalement sud-africaine», a déclaré hier Tshepo Mahloele le président du consortium et fondateur de Harith Global Partners, propriétaire de l’aéroport de Lanseria, au nord de Johannesburg. «Les modèles de compagnies aériennes du monde entier sont remis en question», a renchéri le PDG de Takatso et cofondateur de Lift, Gidon Novick. «Le gouvernement a accepté que le partenaire financier détienne 51% des parts et le gouvernement 49%», a confirmé le ministre sud-africain des Entreprises publiques, Pravin Gordhan.

SAA avait été placée en décembre 2019 en plan de sauvegarde pour éviter la faillite. En avril, les administrateurs indépendants chargés de sa restructuration ont déclaré qu’elle était à nouveau solvable. Le plan de restructuration de 10,5 milliards de rands (635 millions d’euros au cours actuel), s’est accompagné d’un vaste plan de licenciements.

Lourdement endettée et incapable de payer la totalité des salaires, SAA n’a enregistré aucun bénéfice depuis 2011 et ne survivait depuis des années que sous perfusion d’argent public. Sa situation s’est encore aggravée pendant la pandémie de Covid-19, toutes les opérations ayant été suspendues en septembre 2020. Les grandes difficultés financières de la compagnie, comme celles de beaucoup d’autres entreprises publiques sud-africaines, sont largement attribuées à la mauvaise gestion et la corruption sous l’ère de l’ex-président Jacob Zuma (2009-2018).

South African Airlines renflouée par le privé 1 Air Journal

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