Les dix syndicats de la compagnie aérienne Air France ayant mené la grève à « grand succès » jeudi dernier se réuniront le 5 mars pour appeler à un nouveau mouvement, réclamant toujours des augmentations de salaire de 6% pour tous.
Plus de 300 vols ont été annulés le 22 février 2018 selon les syndicats, dont 51% des départs prévus sur le long-courrier et 56% sur le moyen-courrier – la grève ne concernant que les avions opérés par Air France et Joon, pas ceux de HOP!. L’intersyndicale regroupant trois syndicats de pilotes (SNPL, SPAF et Alter), deux d’hôtesses de l’air et stewards (SNPNC et UNSA-PNC), et cinq de personnel au sol (CGT, FO, SUD, CFTC et SNGAF), représentant 52,6% des voix du personnel, demande une augmentation de salaire de 6% (voire 10% pour les pilotes), ou de 200 euros par mois pour prendre en compte l’inflation des sept dernières années. Mais la direction est restée « sourde » à leur « légitime revendication », malgré le succès de la mobilisation avec selon le communiqué de l’intersyndicale un taux de grévistes de « 39% pour les pilotes, de 37,1% pour les PNC et de 38% pour le sol ». Air France « n’envisage toujours aucune négociation : ni rattrapage de l’inflation, ni redistribution de la richesse créée », affirment les syndicats, pour qui « la balle est dans le camp de la direction » jusqu’à la réunion du 5 mars.
L’accord salarial annoncé par Air France et appliqué pour 2018 porte sur une augmentation pour tous de 0,6% en avril puis 0,4% en octobre, plus une enveloppe de 1,4% permettant pour les employés au sol une série de primes et promotions ; mais cet accord n’a été signé que par la CFDT et la CFE-CGC, représentant 31,3% des voix. L’intéressement reversé aux 44.200 employés après les bons résultats de 2017 (588 millions d’euros de bénéfice opérationnel pour Air France) représentera en outre quelque 140 millions d’euros. L’augmentation de 6% réclamée par l’intersyndicale est « déraisonnable et irréaliste », a de nouveau affirmé le DG d’Air France Franck Terner jeudi, estimant son coût à 240 millions d’euros – soit 40% du bénéfice opérationnel. Les résultats se sont améliorés mais « restent significativement en-dessous de ceux de nos compétiteurs », rappelle-t-il, « deux fois inférieurs à ceux de Lufthansa et trois fois inférieurs à ceux de British Airways ». Un équilibre « réaliste » doit être trouvé entre les investissements nécessaires et « une juste rétribution des efforts », insiste le dirigeant qui se dit « pleinement conscient » des efforts faits par les employés d’Air France.
Chez les pilotes, le SNPL majoritaire a lancé une consultation jusqu’au 14 mars sur le principe de lancer « au besoin, un ou plusieurs arrêts de travail » qui pourraient dépasser six jours – une menace identique à celle du printemps 2016, et finalement abandonnée au profit de multiples arrêts de travail. Air France doit revenir à la table des négociations « si elle ne veut pas d’un deuxième conflit. Faute d’avancées de la direction, le mouvement va se durcir », prévient de son côté Sandrine Techer du SNPNC interrogée par Le Monde.
Le syndicalisme tue, le cancer aussi a commenté :
26 février 2018 - 8 h 28 min
Un jour viendra lors d’une énièmes grève où des passagers lincheront littéralement quelques grévistes. Ce jours la que les passagers prit en otage ne sont pas seulement des dommages collatéraux à indemniser mais des personnes qui leurs permettrent de vivre.
J’attend ce jours avec impatience.
FRED LE CORSE a commenté :
26 février 2018 - 12 h 53 min
tu sais pourquoi au moins il y a grève?
Pet a commenté :
26 février 2018 - 8 h 37 min
Puisque les syndicats veulent programmer à nouveau une grève, pt être serait-il judicieux qu’ils mettent à jour leurs revendications, au vu du coût de cette première grève et de la perte générée pour AF, en plus d’avoir sérieusement réduit la cagnotte ?
Les « pierre angulaires » qui savent tout faire pourraient se charger de cette tâche.
FRED LE CORSE a commenté :
26 février 2018 - 12 h 54 min
les tracts sont clairs pourtant
Non, non et non a commenté :
26 février 2018 - 10 h 01 min
Cette grève est simplement honteuse.
Fd a commenté :
26 février 2018 - 10 h 17 min
Comme toujours les dirigeants de grandes entreprises(souvent issus de grandes écoles)préfèrent aller jusqu aux blocages et à la grève plutôt que de trouver un compromis acceptable par toutes les parties quel dommage.
CASSOULET a commenté :
26 février 2018 - 11 h 16 min
Gérer une entreprise et ses interets ce n’est pas le compromis permanent.
40% d’un résultat net en augmentation de salaire avec presque 2 milliards d’investissements a consentir urgemment dans la flotte MC et la mise à niveau des cabines est irréalisable ! pour memo aucun salarié d’AF n’a subi de licenciement sec pendant les _ années de pertes de l’entreprise, avec les syndicats de cette boite, c’est toujours le beurre, l’argent du beurre …
Rame a commenté :
26 février 2018 - 13 h 09 min
Sauf pour les cadres dirigeants dont l’augmentation des revenus de 20% à 40% ses dernières années n’est pas un problème.
#googlepourchercherlessources
Rame a commenté :
26 février 2018 - 13 h 13 min
“pour memo aucun salarié d’AF n’a subi de licenciement sec pendant les _ années de pertes de l’entreprise”
Et c’est bien la mobilisation des salariés avec la chemise arraché qui a mis un stop au plan B de M. De Juniac et à son poste chez AF. Car lui comptait licencié pour que les bénéfices reviennent. Ils sont là et sans licenciement, comme quoi
Pet a commenté :
26 février 2018 - 12 h 05 min
Et si par chance, les syndicats avaient deux sous de raison ds le citron, ils n’engageraient pas le personnel leur faisant confiance ds des actions suicidaires à terme, et auraient, EUX, le bon sens qui manquerait à la direction, à vous lire, en voyant/ambitionnant les revendications dont nul ne conteste la légitimité, autrement que comme des butoirs.
L’histoire, tous pays confondus, Allemagne comprise, montre qu’aujourd’hui ces méthodes sont pénalisantes pour la pérennité de l’entreprise.
Pt être qques billets GP vers des destinations aussi exotiques que STO CPH OSL permettrait à ces mauvais génies de percevoir qu’il existe des syndicats responsables, autonomes, engagés ds l’entreprise et son développement, et défendant les droits des salariés. Le capitalisme n’est pas plus tendre ailleurs, il ft cesser de rêvasser, au contraire. Il ft se réveiller et accepter que les sociétés ont bcp évolué, l’entreprise aussi..
Même si certains croient encore que le galon fait la loi.
Rame a commenté :
26 février 2018 - 13 h 16 min
Pensez-vous sincèrement qu’en disant simplement “nous ne sommes pas d’accord” les représentants des salariés obtiendraient quelques choses ?
Après je ne soutiens pas le SNPL qui est dans un objectif “moi je moi je” pour les pilotes et le reste on s’en balance #Joon
Strank a commenté :
26 février 2018 - 11 h 37 min
À tous ceux qui critiquent des salariés refusant l’esclavage radical de la finance qui dirige par la peur et le nivellement par le bas:
Indignez vous plutôt du formatage aveugle,égoïste et indidualiste qui a réussi à vous abrutir au détriment de vraies valeurs de vie.
La finance se place toujours avant l’humain depuis trop longtemps. Des curseurs aux valeurs assassines qui ne peuvent conduire qu’à un mur de violences deshumanisantes.
Un tel monde n’a aucun avenir. La fin ne peut être que funeste.
Alors prenez du recul pour retrouver votre lucidité critique.
La vie est si courte,si fragile, vulnérable et surprenante. C’est votre vie aussi !
Au delà de l’empathie, il y a la compassion.
Bonne chance aux dormeurs corvéables à merci et toutes mes condoléances à leur ignorance meurtrière !
Backdoor a commenté :
26 février 2018 - 12 h 29 min
Il faut être fou et inconscient pour envisager une poursuite des grèves
Strank a commenté :
26 février 2018 - 13 h 05 min
Ou simplement lucide pour souhaiter s’affranchir du pseudo-pouvoir des déséquilibres créés par la folie financière 😉
FRED LE CORSE a commenté :
26 février 2018 - 13 h 10 min
que l’on soit clair, la direction a continué à se gaver, officiellement comme ils le’ disent eux meme ils se sont augmentés QUE de 17%…. en fait c’est 41%!!!! ne parlons pas de dividendes aux actionnaires car aucun n’a été versé depuis 2008!!! cette direction issue de l’ena et/polytechnique le tout copains politiques du moment sont là pour eux… ils n’en savent même pas ce qu’est un client. Regardez par vous meme les pdg passent se gavent et se barrent
Justin Fair a commenté :
26 février 2018 - 13 h 28 min
Relisez-bien le lien “finalement abandonnée”
AJ: “Chez les pilotes, le SNPL majoritaire a lancé une consultation jusqu’au 14 mars sur le principe de lancer « au besoin, un ou plusieurs arrêts de travail » qui pourraient dépasser six jours – une menace identique à celle du printemps 2016, et finalement abandonnée au profit de multiples arrêts de travail.”
Au printemps 2016, le SNPL a réfléchi à des moyens d’actions pour éviter une grève “dure” très pénalisante pour les passagers… type” multiples arrêts de travail”, mais qui n’ont pas eu lieu… En fait, un accord Syndicat /Direction a été trouvé et la grève prévue pour juin, annulée!