Dans son arrêt du  21 novembre dernier dont la teneur a été rendu public hier par Aigle Azur, la Cour d’appel de Paris a confirmé que la compagnie aérienne est bien victime d'"actes de dénigrement" de la part de deux associations de consommateurs franco-algériens. Les magistrats ont estimé que l’association Conseil National de l’Immigration (CNI) et le collectif Mouvement citoyen algérien en France (MCAF) doivent cesser leur appel au boycott de la compagnie aérienne, que leurs propos comportaient "des insinuations de nature à jeter le discrédit sur la société Aigle Azur, et sont, comme tels, constitutifs d’un dénigrement fautif", et que "le droit de libre critique, qui appartient à tout consommateur, dégénère en abus lorsque les vocables utilisés procèdent de toute évidence d’une intention malveillante". Pour mémoire, en 2012, les deux associations avaient accusé Aigle Azur d'organiser une pénurie des billets sur des liaisons entre la France et l'Algérie afin de les vendre au prix fort et appelé les Algériens de France à boycotter la compagnie aérienne. En retour, Aigle Azur avait assigné en référé les deux associations pour pour obtenir la cessation de ces accusions et de l'appel au boycott. Dans un mail envoyé à Air-Journal, Omar Ait Mokhtaar, coordinateur du MCAF, a indiqué que son collectif va se pourvoir en cassation. "Le match n’est pas terminé", a-t-il dit, et d'ajouter : "en aucun cas, nous avons cherché à dénigrer qui que ce soit, nous avons traité les deux compagnies, Air Algérie et Aigle Azur, de la même façon ! Cette mainmise sur ce marché juteux de ces deux compagnies complices doit cesser! Cette manière qui incrimine la communauté algérienne de l’étranger, qui prive des familles entière de vacances dans leur pays !"