Alors qu’elle discute toujours d’une grosse commande pour des livraisons en 2017, la compagnie aérienne low cost easyJet a laissé entendre qu’elle pourrait confirmer des options prises sur trois Airbus A320 – histoire de gagner du temps. Le problème de la flotte est au cœur des derniers tourments chez la spécialiste britannique du vol pas cher, qui a vu son président du conseil d’administration Sir Michael Rake présenter sa démission, après un clash avec le fondateur Sir Stelios Haji-Ioannou. La confirmation des trois options, prévue fin février pour une livraison avant l’été 2014, permettrait à easyJet de faire retomber la pression : elle « donnera le temps nécessaire pour atteindre un résultat commercial optimal » dans ses discussions avec Airbus, Boeing et Bombardier (plus CFM et Pratt&Whitney) pour ce qui devrait être une grosse commande de monocouloirs de nouvelle génération. Les discussions « sont bien entamées » avec les constructeurs, précise easyJet, mais la « stratégie de la flotte entre 2015 et 2017 » n’a pas encore été arrêtée, faute d’accord entre les actionnaires. La semaine dernière, Sir Stelios annonçait qu’il avait vendu 200 000 actions la semaine dernière, son frère et sa sœur en faisant de même (ils contrôlent encore 37% du capital d’easyJet). Il expliquait alors qu’il entendait envoyer un « signal clair » à la direction d’easyJet pour qu’elle ne « gaspille plus notre argent » dans de nouveaux avions, ce qui « foutrait en l’air » le succès financier de la low cost. La PDG Carolyn McCall avait répondu indirectement en expliquant qu’une nouvelle génération d’appareils « donnerait à easyJet un avantage sur les coûts et l’aiderait à conserver sa position dans les principaux aéroports d’Europe », grâce au remplacement des appareils approchant l’heure de la retraite. EasyJet prévoit d’augmenter ses capacités de 3 à 5% par an (3,5% au premier semestre 2013, moins au deuxième), une progression « prudente » et en ligne avec l’équilibre recherché entre la croissance et les retours sur investissement. Fin décembre, elle opérait 157 A319 et 56 A320 (213 selon McCall, contre 217 annoncés par Sir Stelios) avec une vingtaine d’appareils en attente de livraison. L’assemblée générale annuelle de la low cost se tiendra en février.