Jamais à cours d’une polémique, le PDG de la compagnie aérienne low cost Ryanair Michael O’Leary a relancé son idée de passagers voyageant debout, affirmant que les ceintures de sécurité sont inutiles. Cité par The Telegraph le 7 novembre 2012, le bouillant patron de la spécialiste irlandaise du vol pas cher n’y va pas par quatre chemins : ces ceintures sont « inutiles » et ne « sauveront pas la vie des passagers en cas de crash ». Et à ceux qui voudraient lui opposer les images de voyageurs projetés au plafond en cas de turbulence, il rétorque qu’il n’y a pas en Europe de zones où ces turbulences sont énormes ». La présence de ceinture, obligatoire au décollage et à l’atterrissage, fait partie des règles imposées par les autorités européennes, ces « imbéciles » qui utilisent l’argument pour interdire le transport de voyageurs debout. Ryanair avait imaginé de supprimer les dix dernières rangées de sièges pour faire place à des voyageurs prêts à rester debout pendant le vol s’ils ne payaient qu’un euro pour leur billet d’avion. Pour O’Leary, « le problème avec l’aviation est que l’industrie est peuplée depuis cinquante ans de gens qui pensent que c’est une expérience sexuelle merveilleuse, comme dans James Bond et que tout le monde voyage en première classe alors qu’en réalité il ne s’agit que d’un foutu bus avec des ailes ». Et de comparer l’expérience avec le métro londonien, où il y seulement des poignées pour se retenir, ou avec les trains qui n’ont pas de ceinture alors que « si vous vous crashez à 160 km/h vous êtes tous morts ». En avion, « vous serez OK » si vous vous retenez à une poignée au moment d’atterrir, puisqu’il « n’y a plus d’atterrissages violents ou de dérapages ». Pour le PDG, le voyage debout serait la seule solution pour attirer les étudiants et autres voyageurs économes qui ne veulent pas « vomir tout leur argent dans les aéroports ou les compagnies aériennes », préférant le garder pour des hôtels ou restaurants sympas. « La plupart des gens veulent simplement aller d’un point A à un point B », ajoute-t-il, et si vous proposez le billet à 1 euro debout et 25 euros assis, « je vous assure que la place debout sera la première à partir »…