L’annonce par la compagnie aérienne Iberia de la baisse de 20% de la masse salariale de ses pilotes n’a eu aucun effet immédiat : elle a maintenu sa liste de 156 vols annulés ce vendredi, toujours en raison de la grève de ses pilotes opposés au lancement de la filiale low cost Iberia Express. Seizième jour de grève : ce 20 avril 2012 ressemble aux précédents, avec environ un tiers du programme de vol supprimé pour la journée, principalement à l’aéroport de Madrid – Barajas. La navette vers Barcelone est comme d’habitude la plus touchée, et quatre rotations vers Paris – Orly, deux vers Genève et une vers Bruxelles sont annulées, ainsi que quatre vers Londres, deux vers Milan ou une vers Rome. De l’autre côté de l’Océan Atlantique, New York, Miami, Mexico, Sao Paulo et Buenos Aires sont encore une fois victimes d’annulations. Rappelons que les vols d'Air Nostrum et de la low cost Vueling ne sont toujours pas touchés, pas plus qu'un certain nombre de routes protégées par le service minimum vers les îles Canaries ou les Baléares. Le syndicat Sepla des pilotes de la compagnie nationale espagnole a promis de maintenir le mouvement de grève tous les lundis et vendredis jusqu’au 20 juillet prochain, alors que l’objet de son courroux, la filiale spécialisée dans le vol pas cher Iberia Express, vole depuis le 25 mars dernier. Avec un coût de 3 millions d’euros par jour pour la compagnie de l’alliance Oneworld, qui a fusionné avec British Airways pour former IAG, des pertes sans doute pas étrangère à son annonce cette semaine d’une baisse de 20% de la masse salariale des pilotes. Soit 62 millions d’euros à économiser, qui ne « couvrent » que 21 jours de grève alors que 27 autres sont annoncés.