Helen Collins, une octogénaire de 80 ans, a été contrainte de prendre seule les commandes d’un Cessna alors que son mari s’était évanoui en plein vol en raison d’un malaise qui l’amènera jusqu’au décès. Alors qu’elle n’avait que de vagues notions de pilotage, elle réussit un atterrissage miraculeux. C’est un événement à la fois tragique et exceptionnel. Helen Collins (80 ans) et son mari  (81 ans) sont à bord de leur Cessna de retour de vacances depuis leur maison de Floride destination le Wisconsin. Quand elle voit son mari s’effondrer alors qu’il est aux commandes du bimoteur seulement dix minutes avant qu’il ait prévu de se poser sur le petit aéroport de Cherryland à Sturgeon Bay, à 250 km au nord de Milwaukee, la vieille dame ne perd pas son sang-froid. Elle parvient à avertir la tour de contrôle qui avertit à son tour rapidement Robert Vuksanovic, un pilote confirmé habitant sur place, qui décolle pour tenter de la seconder dans ses manœuvres depuis les airs. La vieille dame possède quelques rudiments de pilotage suite à des leçons datant d’une trentaine d’années, mais jamais sur ce type d’appareil. Malgré cela, elle garde un calme remarquable pour réussir finalement à faire atterrir l’avion, à court de carburant, tant bien que mal, guidée par radio par le pilote instructeur. Quatre tentatives seront nécessaires la dernière s’imposant car la jauge indiquant la pénurie de carburant et le moteur droit s’étant arrêté. L’enregistrement de 45 minutes de la conversation entre les deux « pilotes » instructeur et novice, restera à coup sûr anthologique. Helen : "Je ne sais pas combien de temps je vais avoir du carburant, mes jauges sont à zéro», alors que le moteur droit s'est arrêté. L’autre pilote : «Ce n'est pas grave, il vous reste le moteur gauche", la rassure le pilote qui vole à ses côté. "Mettez le moteur gauche à fond et compensez avec la gouverne pour tourner.» Le pilote l’encourage dans ses manœuvres, mais demande par radio à ce qu’on ferme les routes autour de l’aéroport. « Vous n’avez pas confiance en moi », rétorque–t-elle pleine d’humour. « Mais si. C’est dans les conducteurs sur les routes que je n’ai pas confiance », lui répond Robert Vuksanovic. Finalement, elle réussit à s’aligner sur la piste . L’avion rebondit avant d’effectuer une glissade de 300 mètres qui brisera le train avant. Helen Collins s’en sort miraculeusement avec une seule côte brisée. Les secours sur place ne pourront rien faire pour son mari décédé d’une probable crise cardiaque. CBS a tenté de reconstituer en vidéo à partir d’images de synthèse cet exploit.