La compagnie aérienne low cost Ryanair ne laisse personne indifférent: un "opposant" anglais a interrompu hier un match de football en Angleterre, tandis que son porte-parole perdait quelque peu son sang-froid pendant une interview avec une télévision suédoise. L'Irlandais Ryan Foley s'est menotté à un poteau de buts sur le terrain de football d'Everton le 1er février 2011, juste avant la mi-temps du match de Premier League contre Manchester City, afin de protester contre la politique de recrutement de Ryanair. Vêtu d'un tee-shirt avec l'inscription "les plus grands voleurs de formation d'Europe – salaires les plus bas garantis", Foley a tenu cinq minutes avant d'être évacué. Il n'en était d'ailleurs pas à son coup d'essai: il a fondé il y a quatre ans la campagne Ryanairdontcare (Ryanair s'en fout) après que sa fille de 18 ans se soit faite licenciée sept semaines après son embauche par le "fournisseur d'équipage" de la low cost Crewlink (d'ailleurs au cœur d'une action en justice en Belgique) – et surtout une formation payante. Pour la petite histoire, Everton a gagné le match 1-0. Autre "incident" lié à Ryanair, son porte-parole Stephen McNamara s'est "lâché" lundi dernier face à un journaliste de la télévision suédoise SVT, qui l'interrogeait au téléphone sur l'apparent refus de la low cost de mettre en œuvre les recommandations de l'autorité de protection des consommateurs ARN, contrairement à la compagnie nationale SAS Scandinavian Airlines. McNamara a alors déclaré que la compagnie suivait la loi européenne (EU261 en l'occurrence), et que "volant vers 27 pays elle n'allait pas suivre les désirs des bureaucrates locaux sur la façon dont le monde fonctionne". Ajoutant que SAS était "stupide" d'appliquer les décisions de l'ARN, il a alors accusé le journaliste de "clairement aimer SAS et de probablement voler tout le temps gratuitement" avec elle. La bande son s'arrête malheureusement avant une éventuelle réponse…