La compagnie aérienne Iberia a annulé 132 vols ce vendredi 27 janvier 2012, au deuxième des trois jours de grève de ses pilotes, mais l'absence d'impact sur les passagers de ces mouvements à répétition pousse à se demander à quoi ils peuvent bien servir. Les raisons de la grogne des pilotes de la compagnie nationale espagnole sont connues: l'opposition au lancement de la filiale low cost Iberia Express, dont les premiers vols sont programmés pour le 25 mars prochain. Malgré les engagements d'Iberia sur l'absence de répercussions sur la situation des employés, le syndicat Sepla représentant les pilotes a déclenché sept jours de grève depuis décembre dernier, alors que les autres employés (PNT en particulier) ont mené à bien des négociations avec la direction. Or depuis le deuxième de ces jours de grève fin décembre, l'impact sur les passagers est quasiment nul, Iberia s'étant arrangé avec d'autres compagnies (elle a parlé de 30) pour qu'ils puissent voyager malgré tout. Et comme il existe en Espagne des obligations de service minimum, les lignes par exemple vers les Canaries ou les Baléares ne sont pas affectées. Une situation presqu'idéale pour les passagers, et qui laisse entrevoir ce qui attend les Français suite au vote du projet de loi sur l'encadrement de la grève dans le transport aérien. En revanche, Iberia n'a pas encore chiffré le coût de la grogne de ses pilotes… Parmi les annulations de ce vendredi, on notera trois rotations entre l'aéroport de Madrid – Barajas et Paris, deux avec Bruxelles et une avec Madrid, ainsi que la suppression de vols vers et depuis Buenos Aires, Bogota ou Sao Paulo. Et "comme d'habitude", la navette vers Barcelone est la plus touchée, tandis que les opérations de Vueling et Air Nostrum ne sont pas affectées. La prochaine grève est prévue lundi 30 janvier, mais la compagnie de l'alliance Oneworld, qui a fusionné avec British Airways pour former IAG, s'attend à des conditions de trafic quasi identiques.