Le gouvernement s'est dit prêt à envoyer mercredi des forces de l'ordre en renfort pour assurer les contrôles dans les aéroports français, alors que débute le sixième jour de la grève des agents de sécurité. La situation s'améliore pour les passagers des compagnies aériennes, qui ne font plus face qu'à des retards, mais le conflit s'enlise. Les syndicats ayant voté pour une poursuite de la grève dans les principaux aéroports du pays, 400 "policiers des frontières et gendarmes des transports aériens" sont prêts à venir remplacer les grévistes ce 21 décembre 2011, renforcés si besoin par des gendarmes mobiles ou des CRS. Selon le ministre de l'intérieur, ils auront pour mission la fouille des passagers et des bagages, de sorte "qu'aucun passager ne se retrouve bloqué". Des retards sont encore à prévoir ce matin à l'aéroport de Paris - Charles de Gaulle, où les délais étaient en moyenne de 45 minutes hier. A l'aéroport de Lyon – Saint Exupéry, tous les vols devraient être assurés ce mercredi comme hier, malgré la fermeture du Terminal 3 (vols reportés sur le T2), même si une rotation de Lufthansa vers Munich est affichée comme supprimée, sans que l'on puisse affirmer que c'est à cause de la grève. Toulouse mais aussi Nice, où la grève doit débuter ce matin, n'annoncent pas (encore?) d'annulation pour aujourd'hui. Quant à l'EuroAirport de Bâle – Mulhouse, la grève ne devrait finalement commencer que samedi matin. Air France prévoit d'assurer l'ensemble de son programme de vol mercredi, tandis que la low cost easyJet demande aux voyageurs de se présenter trois heures à l'avance à Roissy, et s'attend à des perturbations minimes à Lyon et Nice. Si le SESA représentant les entreprises de sûreté a accepté de négocier sur les conditions de travail, il refuse toujours la hausse de salaire réclamée ("incompatible" avec les résultats financier du secteur où les "marges sont voisines de zéro"), alors que les syndicats des agents campent sur leur demande d'augmentation de 200 euros par mois – à l'instar de ce qu'avaient obtenu les employés de l'aéroport Marseille – Provence l'année dernière.