Les agents de sûreté, chargés de la fouille des passagers avant l'embarquement, vont lancer une grève reconductible dans tous les aéroports français à partir de vendredi, afin d'obtenir de meilleurs salaires. L'appel à la grève pour le 16 décembre 2011 a été lancé par une intersyndicale à l'appel du SNEPS – CFTC (syndicat national de la prévention et de la sûreté), suivi par la CFDT, la CGT, FO, SUD et l'UNSA, arguant que les 10 000 employés de la profession sont "exaspérés" et réclament une revalorisation de leurs salaires. Et le syndicat annonce déjà une "grève dure", qui touchera notamment les filtrages de sécurité et ralentira donc l'accès aux avions. Les différences de salaires selon les aéroports sont au cœur des revendications de la profession, les employés parisiens dénonçant un salaire inférieur de 200 euros par mois à celui versé à Marseille – Provence, mais aussi des conditions de travail se dégradant. On se souvient qu'à la même époque l'année dernière, les agents de sûreté de la cité phocéenne avaient lancé une grève similaire suspendue après quelques heures, les grévistes obtenant une augmentation de salaire de 3% et une prime de 100 euros pour les employés réquisitionnés. Les agents avaient alors repris le travail sous protection policière, au cas où les passagers qui avaient vu leur avion partir à vide laisseraient échapper leur colère, annulations de vols et retard s'étant succédé…
Aucune réaction pour l'instant de la part des gestionnaires d'aéroports ou des compagnies aériennes, Air France par exemple étant préoccupée plus immédiatement par les rafales de vent qui pourraient perturber le trafic aérien ce matin à Paris.