Un médiateur est attendu vendredi en Corse pour tenter de régler le conflit opposant la direction d'Air France à la CGT, qui réclame l'application de jugements des prud'hommes exigeant la titularisation de 45 employés en CDD. Après un jeudi noir dans les aéroports d’Ajaccio et Bastia, le mouvement pourrait être suspendu dès demain. Des assemblées générales des personnels sont prévues ce soir à Ajaccio et Bastia. Selon des sources syndicales, le mouvement pourrait ne pas être reconduit vendredi. En effet, l’intervention d'un médiateur, proposée par le président de la cour d'appel de Bastia, devrait permettre de débloquer la situation. La CGT a débuté cette grève après 35 jours d’occupation des deux principaux aéroports corses pour exiger l’application de jugements des tribunaux des Prud’hommes par la compagnie française. Quarante-cinq employés en CDD en période estivale de fort trafic, depuis plus de cinq ans pour certains, attendent en effet leur titularisation. Mais la direction d'Air France souligne qu'elle ne peut pas appliquer cette décision en raison du "sureffectif dans les escales en Corse où la situation économique de la compagnie est préoccupante". Ce jeudi, aucun vol n’a pu atterrir ou décoller d’Ajaccio, tandis que le trafic est au point mort depuis le début d’après midi à Bastia. Les vols d'Air France sur Ajaccio et Bastia ont été soit annulés, soit déroutés sur les deux autres aéroports de l'île, Figari (Corse-du-Sud) et Calvi (Haute-Corse), et neufs vols de la compagnie régionale Air Corsica, reliant la Corse à Marseille et Nice, ont été annulés.