Les syndicats de personnel navigant UNAC et Sud Aérien se sont joints à l'appel à la grève pendant la Toussaint, lancé lundi par deux autres représentants des PNC de la compagnie aérienne Air France. Sud Aérien représente environ 7% des PNC de la compagnie nationale, mais a limité son appel au débrayage aux trois dernières journées d'octobre, alors que le SNPNC et UNSA veulent un arrêt de travail du 29 octobre au 2 novembre inclus – durée également retenue par l'UNAC. A eux quatre, ces syndicats représentent 82% des 15 000 personnels de cabine d'Air France, ce qui laisse entrevoir un mouvement de grande ampleur. La compagnie a confirmé le dépôt du préavis de grève, tout en soulignant que le dialogue social "n'est pas rompu", et que des négociations étaient en cours "conformément au calendrier arrêté". Les aéroports de Roissy, Orly et la base nouvellement créée à Marseille sont en particulier visés par la grève. Les raisons du mouvement sont partout les mêmes: lutter contre la dégradation des conditions de travail. En écho aux communiqués du SNPNC et d'UNSA, le syndicat UNAC estime par exemple qu'Air France veut "faire payer aux PNC ses mauvais résultats économiques" et multiplie les projets pour "augmenter leur productivité sans vision partagée avec les salariés ou stratégie claire de l'entreprise." Il précise en particulier son refus du nouveau "système de notation des hôtesses et stewards par les chefs de cabine", une notation qu'elle souhaite voir rester du ressort des instructeurs. Compagnie et syndicats disposent encore de temps pour négocier, comme ils l'avaient fait avec succès avant le weekend de chassé-croisé fin juillet.