Après des débuts difficiles, les négociations entre la direction et le personnel naviguant commercial (PNC) d’Air Algérie doivent reprendre ce jeudi 21 juillet. Plusieurs points seront à nouveau discutés afin d’éviter un nouveau conflit, une semaine après la grève qui a bloqué des milliers de passagers du lundi 11 au jeudi 14 juillet. Le nouveau tour de table entre la direction et le syndicat des PNC d’Air Algérie s’annonce à nouveau chargé et tendu. Lundi, lors d’une rencontre de quatre heures et alors que la veille la discussion avait tourné court au bout de quelques minutes seulement, un seul accord avait été trouvé : le fait de se retrouver autour de la table des négociations trois fois par semaine (les lundi, jeudi et dimanche). Il reste donc à aborder les points qui fâchent : les augmentations de salaires et les conditions de travail. Sur le premier point, les deux parties ne semblent pas s’entendre. En effet, la direction a augmenté tous les travailleurs de 20%, alors que les personnels naviguant voudraient aborder uniquement leur situation. Contrairement à ce qui a été dit, ils ne réclament pas, selon Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC, autonome), le même salaire que les pilotes (soit une augmentation de 106%), mais d’être payé comme « les stewards et hôtesses de l’air  des compagnies tunisienne et marocaine (Tunisair et Royal Air Maroc) dont le salaire brut est de 700 euros par mois ». A l’heure actuelle, le salaire d’un PNC à Air Algérie est d’environ 156 euros mensuel. Malgré ses désaccords, les deux parties espèrent trouver un terrain d’entente rapidement, d’autant plus que le Ramadan, durant lequel de nombreux musulmans rentrent voir leur famille, doit débuter début août. La grève de la semaine dernière aurait coûté plus de 5,2 millions de dollars à Air Algérie pour les seuls vols internationaux, 20 800 des 34 000 passagers prévus n’ayant pu prendre l’avion pendant les quatre jours qu’aura duré le mouvement social.