Après quatre jours d’une grève dure et suivie de son personnel de cabine, Air Algérie a repris depuis vendredi 15 juillet le programme normal de ses vols. Des négociations entre PNC et dirigeants devraient commencer dimanche. Que ce soit à BordeauxLille, Lyon, Nice, Marseille, Toulouse ou Paris..., Air Algérie assure désormais tous les vols programmés. « La grève est bien terminée », s’est-on entendu dire hier sur Aéroports de Paris. Il faudra un peu de temps pour transporter les 1600 passagers encore bloqués jeudi 14 juillet à Paris Orly. Ceux qui attendaient depuis le premier jour de grève sont partis en priorité, un retour complet à la normale étant attendue dans les heures qui viennent. A Roissy, seuls 250 à 450 passagers étaient bloqués depuis le premier jour de grève. Trois vols sont partis hier, deux pour Alger et un pour Oran. A Marseille, beaucoup de passagers bloqués avaient préféré partir en ferry gratuitement pour l’Algérie, leur billet d’avion faisant office de billet de transport par voie de mer. Près de 600 passagers ont ainsi pu partir de Marseille jeudi dernier. A Toulouse aussi, les vols ont repris normalement, avec quelques retards constatés vers Oran (7 heures de retard) ou vers Alger. C’est grâce à l’entremise du Premier ministre algérien que le collectif du personnel navigant commercial (PNC) a accepté la reprise de l’activité, les négociations avec les dirigeants d’Air Algérie devant commencer demain dimanche. Les licenciements de quelque 20 à 46 grévistes d’Air Algérie sont d’ores et déjà annulés. Les PNC (900 hôtesses et stewards) réclament une augmentation de salaire de 106 % alors que la direction n’avait jusqu’à maintenant consenti qu’à seulement 20 % de hausse de leur salaire en invoquant la situation financière de la compagnie. Pour information, un débutant touche 120 euros mensuels pour à peine atteindre 350 euros après 120 heures de vol. En outre, Les PNC réclament le même statut que les pilotes.