Ahmed Ouyahia, Premier ministre algérien a demandé « l’affrètement d’un plus grand nombre d’avions » pour les passagers d’Air Algérie bloqués en France par la grève de 900 personnels de cabine, ainsi qu’à un appel au dialogue. Des avions ont effectivement été affrétés ce jour. Le Premier ministre algérien s’est immiscé dans le conflit qui oppose le personnel de cabine d’Air Algérie qui réclame une augmentation de salaire et la direction. « Il n’y a pas lieu de prendre l’Etat et les citoyens comme otages », a-t-il déclaré. De son côté, le PDG d’Air Algérie se déclarait « ouvert au dialogue »  si le personnel reprend son activité. « Tout est discutable, même pour le personnel licencié », a-t-il ajouté, confirmant ainsi les bruits de la presse algérienne qui parle de 20 à 46 hôtesses de l’air et stewards licenciés pour leur active participation à ce mouvement de grève depuis 4 jours. Rappelons que les PNC réclament une augmentation de 106 % alors que la direction n’est prête à ce jour à faire un effort qu’à hauteur de 20 %. Les PNC réclament aussi le même statut que les pilotes, ce qui leur permettrait encore d’augmenter leur salaire par le biais de calcul d’heures supplémentaires passées à l’étranger. Du côté des passagers en rade, si quasiment tous les vols d’Air Algérie affichent toujours « annulés », un de ses avions a tout de même pu partir à 15h00 pour Tlemcen emportant 144 passagers. Un avion turc a également pu être affrété à destination d’Alger. Parti ce matin à 11h30 de Paris Orly, il a embarqué 323 passagers prioritaires. Enfin, aujourd’hui encore, Air France et Aigle Azur vont transporter des passagers vers l’Algérie (un vol chacun). Depuis Marseille, un vol sur 6 est prévu alors que nombre de passagers lassés ont décidé de partir par voie de mer, un ferry les acceptant sur simple présentation de leur billet d’avion.