La presse belge s'est jetée avec délice sur une nouvelle controverse concernant la compagnie aérienne low cost Ryanair: ses employés seraient l'objet de contrôles antidrogues multiples et illégaux dans le droit belge. Une hôtesse de l'air restée anonyme a raconté au quotidien L'Avenir comment la compagnie à bas coûts irlandaise effectue chaque semaine des tests antidrogues sur ses employés basés à l'aéroport de Charleroi. A leur descente d'avion, hôtesses et stewards se voient prélever des cheveux par une infirmière irlandaise (derrière l'oreille pour les hommes, à l'arrière du crâne pour les femmes) qui sont ensuite testés pour détecter la présence de cannabis. Une procédure normalement effectuée deux fois par an, mais qui serait passée à un rythme hebdomadaire il y a trois semaines apparemment suite à une dénonciation. Le porte-parole de Ryanair Stephen McNamara a assumé les faits, rappelant que tous ses employés étaient sous contrat irlandais et que les contrôles antidrogues étaient stipulés dans ces contrats. Et d'ajouter que c'est "une manière de s'assurer de la sécurité des passagers, et que tout est OK avec les équipages", soulignant que si les employés refusent ils sont "passibles de sanctions". Tant pis pour les différences entre droit irlandais et droit belge, et pour le ministre des transports Etienne Schouppe qui déclarait la pratique "exagérée"...