Réponse du berger à la bergère, Ryanair devrait porter plainte pour diffamation contre Michel Boutant, président du Conseil général de Charentes, selon le journal Sud-Ouest. Ce dernier avait lui-même précédemment saisi le tribunal administratif de Poitiers en réclamant 1 million d'euros à la compagnie pour son départ de l'aéroport d'Angoulème-Cognac en Charente. Lorsque Michel Boutant, président du Conseil général de Charentes, a appris en 2010 que Ryanair lui réclamait une rallonge de subvention de 175 000 euros pour rester sur l'aéroport de Charentes, et alors que le Syndicat mixte des aéroports de Charente (Smac) 925 000 euros sur trois ans, il a vu rouge. Il a pris la tête d'un mouvement de contestation contre Ryanair et avait alors traité ses dirigeants de « flibustiers » et de « voyous » tout en refusant de plier à la requête de Ryanair. La low cost, ne voyant pas arriver la subvention était alors partie en février 2010 vers d'autres aéroports, plus disposés à lui allouer le montant désiré des aides. Ce rapport de forces n'allait pas s'arrêter là. Car Michel Boutant avait ensuite saisi le tribunal administratif de Poitiers et réclamait plus d'un million d'euros de dédommagement, notamment le remboursement des travaux pour plus de 836 000 à l'aéroport Brie-Champniers d'Angoulème-Cognac, effectués à la demande de Ryanair, tout en déclarant : « Honnêtement, je ne pensais pas qu’ils allaient partir du jour au lendemain alors que nous avions déjà déboursé 700 000 euros. Ils étaient payés pour un travail qu’ils n’ont pas fait. C’est scandaleux, c’est une position de malotrus. » Cette fois-ci, c'est donc Ryanair qui riposte à nouveau, car selon Sud Ouest, elle devrait porter plainte contre Michel Boutant au tribunal des affaires internationales de Londres pour diffamation, pour les termes haut en couleur de M. Boutant : « flibustiers », « voyous », « malotrus », ou « morveux ».