La déclaration du ministre des finances maltais a provoqué un choc dans la compagnie aérienne Air Malta: elle devrait se séparer de 600 employés pour devenir "viable". La compagnie nationale de Malte est en plein effort de restructuration, devant présenter un plan complet à la Commission Européenne en mai 2011. Selon le ministre Tonio Fenech, il y a "beaucoup d'employés chez Air Malta, et leur nombre doit être réduit car la compagnie ne peut être compétitive si elle s'amincit". Le ministre a d'autre part précisé que les premiers effets de la restructuration commençaient à se faire sentir, les pertes d'Air Malta pour 2010 devant être inférieures aux 50 millions d'euros annoncés. "Il y a eu des erreurs", a-t-il reconnu, ajoutant que la compagnie était un peu "coincée dans le passé" et n'était pas assez rapide pour réagir aux changements de la concurrence. Il faut dire que l'aéroport international de Malte à Luqa est devenu l'année dernière base de la low cost Ryanair, qui y opère vers une vingtaine de destinations, mais est aussi fréquentée par les easyJet, Air Berlin, Bmibaby et autres Norwegian. Y sont également présentes Alitalia, Emirates Airlines, Iberia, Lufthansa, SAS, Sevenair ou Spanair. Déjà la semaine dernière le syndicat des pilotes ALPA avait déclaré que le plan de restructuration allait détruire Air Malta, sans préciser comment – mais en ajoutant que leur propre plan avait été immédiatement rejeté, le gouvernement comme la compagnie ignorant leurs idées même si elles ne comportaient pas d'endettement. Et le Hollandais Cor Vrieswijk, un ancien d'easyJet pressenti pour devenir PDG, a finalement préféré quitter le navire. Air Malta dessert à la fois Paris – Charles de Gaulle et Orly, ainsi que Lourdes, Lyon, Marseille et Toulouse à la haute saison.