Dans un procès antitrust devant les tribunaux, le PDG de JetBlue a défendu une méga-fusion de 3,8 milliards de dollars avec Spirit Airlines, affirmant que les quatre grandes compagnies aériennes américaines contrôlent 80 % des revenus des billets.

L’objectif principal de JetBlue en dépensant 3,8 milliards de dollars pour acheter Spirit Airlines était d’affronter des compagnies comme American Airlines, Delta Air Lines, United Airlines et Southwest Airlines, a déclaré lundi Robin Hayes, PDG de JetBlue Airways, à un juge à Boston lors d’un procès face à la tentative du gouvernement fédéral de bloquer l’accord. Selon lui, le projet d’acquisition de Spirit Airlines est un élément essentiel de son plan visant à faire de la compagnie aérienne un concurrent plus important face aux quatre plus grands transporteurs aériens américains. Il a défendu l’accord contesté par les États-Unis. Selon lui, une fusion est le seul moyen de faire de JetBlue un challenger national à long terme pour les compagnies aériennes dominantes.

Pour rappel, le ministère de la Justice, ainsi que les procureurs généraux démocrates de six États et du District de Columbia, ont intenté une action en justice en mars pour bloquer la fusion, qui regrouperait les sixième et septième plus grandes compagnies aériennes.

Les quatre plus grands transporteurs américains (United Airlines, American Airlines, Delta Air Lines et Southwest Airlines donc) contrôlent 80 % du marché intérieur, contre environ 5 % de part de marché de JetBlue, affirme Hayes. Il croit depuis longtemps que « la consolidation entre les petites compagnies aériennes était d’une certaine manière inévitable pour concurrencer les grandes compagnies aériennes » et que « la nécessité pour nous de croître rapidement et de manière inorganique n’a jamais disparu ». « Vous n’atteindrez jamais la taille basée sur une croissance organique », a-t-il démontré lors d’une plaidoirie de l’avocat de JetBlue, Ryan Shores. « Et rappelons-nous qu’ils n’y sont pas non plus parvenus grâce à une croissance organique. Ils l’ont fait grâce à des fusions et acquisitions. »

Le ministère de la Justice rétorque depuis le que les passagers subiraient un préjudice net d’environ 1 milliard de dollars par an si JetBlue absorbait Spirit, ce qui entraînerait une augmentation des tarifs.

Le PDG de JetBlue défend devant les tribunaux une méga-fusion de 3,8 milliards de dollars 1 Air Journal

©Airbus