« Le choix entre le train et l’avion est biaisé. L’avion a historiquement des avantages », a déclaré récemment le ministre des Transports Clément Beaume pour justifier le projet de taxer davantage l’aérien pour financer le ferroviaire. « Qu’en est-il réellement ? » questionne le Syndicat des Compagnies AéRiennes Autonomes (SCARA).

Regroupant la moitié des compagnies aériennes françaises, basées en métropole et dans les territoires ultra-marins ainsi que des sociétés d’assistance aéroportuaire et de formation, le SCARA rappelle que le transport aérien français :
-Finance, sans aucune aide, 100% de ses infrastructures aéroportuaires et de contrôle aérien pour un montant de plus de 3 milliards d’euros.
-Finance l’ensemble de la sécurité et de la sûreté en aéroport, missions régaliennes qui devraient être financés par l’État, via la Taxe Sécurité Sûreté (T2S) pour un montant annuel de 1 milliard d’euros.
-A su faire sa révolution technologique vers des avions toujours moins bruyants et moins polluants en s’autofinançant, et en finançant l’insonorisation des riverains.
-A su démocratiser son accès en offrant à la clientèle des tarifs toujours moins chers.
-Compense, dès 2024, 100% de ses émissions de CO2 sur ses vols domestiques en France.
-Transporte au bout du monde passagers et fret avec seulement quatre kilomètres de piste.

Le syndicat professionnel, qui a pour mission la promotion et la défense du transport aérien, rappelle également que le transport aérien est taxé pour financer des missions qui ne le concernent pas directement :
-L’agence de santé mondiale UNITAID, via la taxe dite « Chirac » pour un montant annuel de 200 millions d’euros.
-L’Agence de Financement des Infrastructures de Transport de France, dont le périmètre couvre l’ensemble des projets d’intérêt national dans le domaine des transports (ferroviaire, maritime, fluvial et routier), hors l’aérien sans aucune explication de la part des pouvoirs publics alors qu’il est lui aussi un maillon stratégique de l’industrie française, pour un montant annuel de 230 millions d’euros.

Faut-il alors considérer toutes ces taxations comme des avantages historiques ? Si le choix « entre le train et l’avion est biaisé », alors dans quel sens l’est-il ? « En dépit des taxes auxquelles il est soumis, le transport aérien est un moyen de transport beaucoup moins coûteux que le transport ferroviaire qui, malgré des subventions abyssales de l’État, est un moyen de transport onéreux pour les passagers », estime le SCARA.

SCARA : « Le choix entre le train et l'avion est biaisé »... en faveur du train 1 Air Journal

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