Deux femmes, l’une en novembre et l’autre en décembre, ont réussi à embarquer sans carte d’embarquement ni passeport sur des vols Air France et Delta Air Lines au départ de l’aéroport Paris-CDG, a rapporté BFMTV.
Le 5 novembre 2022, une femme de nationalité russe est parvenue à embarquer sur le vol AF1180 à destination de Londres. C’est seulement une fois à bord qu’elle a été repérée en cabine Affaires par l’équipage qui a constaté qu’elle ne figurait pas sur la liste des passagers et ne disposait d’aucun document de voyage. Débarquée, elle a été prise en charge par la police aux frontières (PAF).
La semaine du 12 décembre, une autre femme, également sans aucun document de voyage, a réussi à embarquer sur le vol DL 221. Cette fois, la passagère clandestine a réussi à faire tout le voyage de Paris-CDG jusqu’à Salt Lake City, aux États-Unis. C’est seulement à son arrivée à destination que les autorités américaines se sont aperçues qu’elle n’avait aucun papier.
Contactée par BFMTV, Delta Air Lines a indiqué qu’une “enquête est en cours, en collaboration avec les autorités françaises et américaines“. “Un incident comme celui-ci est inacceptable et nous sommes déterminés à assurer la plus grande sûreté et sécurité de nos employés et de nos clients, car rien n’est plus important“, a tenu à souligner la compagnie aérienne américaine. De son côté, Aéroports de Paris (ADP) a porté plainte pour les deux faits. Le gestionnaire aéroportuaire a affirmé à BFMTV que les deux passagères clandestines “ont été contrôlées aux postes d’inspection filtrage, ce qui permet de garantir la sûreté de tous les passagers“.
Comment ces deux femmes ont réussi à passer tous les contrôles de sécurité et de sûreté de Paris-CDG ? ” Elles sont peut-être passées avec de faux documents qu’elles ont ensuite jetés “, commente Pierre-Guy Cosimi, secrétaire général du syndicat national des transports aériens (SNTA-CFDT), cité par le site Marianne. Autre hypothèse selon le syndicaliste : ” Ou alors des personnes les ont aidées. Des gens du staff ou des SDF. Il y a beaucoup de sans-abri qui connaissent bien les recoins de l’aéroport “.
Ramada a commenté :
24 décembre 2022 - 11 h 19 min
Cela en dit long sur la qualité de la sûreté et du personnel à CDG
Pas vraiment… a commenté :
24 décembre 2022 - 12 h 56 min
Avec ce que l’on en sait avec cet article, on fait non, ça ne dit pas vraiment grand chose sur les personnels et la sécurité en général: ils sont très nombreux les aspirants émigrants illégaux à embarquer tout à fait légalement dans un avion avec des papiers et titres de voyage tout ce qu’il y a de plus réguliers…
Mais pour pouvoir entrer dans leur pays de destination, il est nécessaire qu’ils ne puissent pas être renvoyés là d’où ils viennent …il est donc pour eux indispensable de ne plus avoir d’élément identifiant soit leur personne soit de quel vol ils ont débarqué. C’est pour cela que, une fois arrivés a bord- en toute régularité et après avoir subis les contrôles frontières, surete…- ils détruisent leurs passeports et carte d’embarquement, souvent jetés dans les wc eux mêmes car difficilement récupérables , et a l’arrivée ils débarquent comme les autres. Puis, dans l’aérogare, ils vont vers les lignes passage frontière où ils sont mélangés à d’autres passagers venant d’autres vols/pays… Soudain, devant l’Officier de l’immigration, ils ne parlent plus , se taisent et ne comprennent plus rien. Le service d’immigrations ne pouvant alors détecter de quel vol ils sont descendus ne peut savoir d’où ils viennent…et donc ne peut pas les renvoyer sur le même vol retour….
Étant sans papier , ils deviennent des apatrides…et les conventions internationales font qu’ils sont admis dans le pays d’arrivée….
Shôgun a commenté :
24 décembre 2022 - 20 h 24 min
Ou pas…
Ça peut éventuellement marcher pour entrer en France…
Aux États-Unis, on risque surtout de se retrouver pour très longtemps en centre de rétention (entendez en prison), dans l’hypothèse très improbable où le vol de provenance n’aurait pu être identifié.
Pour rappel, il y a des caméras de vidéosurveillance un peu partout qui permettent de remonter à la trace le parcours d’une personne dans un aéroport, souvent depuis la passerelle de débarquement. Par ailleurs, si l’on s’est enregistré régulièrement à l’embarquement, un recoupement des données informatisées pourra permettre d’identifier le passager attendu qui n’aura pas pointé sous son nom à l’immigration.
Bref, tout dépend du degré de rigueur, d’organisation et de motivation des autorités du pays d’arrivée.
Dans le cas ici de la passagère russe d’Air France, elle a été repérée alors qu’elle était installée à bord sans figurer sur la liste des passagers. On n’est donc clairement pas dans le cas de figure que vous évoquez. Elle aura probablement profité d’un défaut de surveillance pour se faufiler à la porte d’embarquement, peut-être avant même l’ouverture du processus d’embarquement.
Pour ce qui est de l’allégation d’ADP qui affirme pour sa défense que ces deux passagers clandestins ont bien franchi les contrôles de sécurité, on aimerait bien avoir des preuves (images de vidéosurveillance par exemple…) ! Qu’ils nous expliquent comment ils ont pu franchir ces contrôles sans carte d’embarquement…
Une carte pour un autre vol, peut-être ?… Ou pas de carte du tout et une défaillance dans le parcours de sécurité, ou encore une complicité interne dans l’aéroport…
lfw a commenté :
24 décembre 2022 - 13 h 38 min
dans quelle circonstance l’équipage à su que la dame n’était sur la liste des passagers ? il me semble qu’une fois à bord, l’équipage ne fait pas d’appel pour vérifier les présents/absents? quid du check du boarding pass avant la passerelle, de monter à bord de l’avion par l’équipage ?
Doudedudi a commenté :
24 décembre 2022 - 18 h 10 min
C’est très certainement parce qu’elle s’est installée en Business qu’elle a été repérée plus facilement, l’équipage sait combien de passagers ils ont en cabine avant, et savent quels sièges sont normalement libres.
D’une façon générale, l’équipage a un plan de la cabine entière et sait qui doit être assis à quelle place.
Une fois qu’elle a été repérée comme n’étant pas à sa place, il n’a sans doute pas fallu longtemps pour comprendre qu’elle n’avait pas de carte d’embarquement pour ce vol.
Oups! a commenté :
24 décembre 2022 - 19 h 08 min
Il y a toujours un comptage (discret ) après la fermeture des portes.
Joe a commenté :
24 décembre 2022 - 20 h 36 min
Il y’a toujours un comptage des zones avant de départ . Le problème est comment la passagère est passé par la porte d’embarquement alors qu’il y’a un rapprochement identitaire .
fayçalair a commenté :
24 décembre 2022 - 16 h 16 min
cela en dit long sur la securite de notre pays et pas que dans les aeroports!!!!!!!
Ben non a commenté :
24 décembre 2022 - 17 h 50 min
Si vous vous étiez donné la peine de lire le post au dessus, vous auriez compris qu’à ce stade de ce que l’on en sait, en fait cela ne dit rien du tout…
Mais c’est vrai que votre diatribe militante aurait alors eu du mal à trouver sa place!
Shôgun a commenté :
24 décembre 2022 - 20 h 38 min
On sait quand même clairement qu’il y a eu ici au moins 2 défaillances à un moment ou à un autre… Ce qui ne suffit évidemment pas à justifier des généralités.
réveillez vous a commenté :
25 décembre 2022 - 10 h 25 min
@Ben non ; Vous n’avez aucune expérience ni avis personnels ? (le monde des contrôles de sécurité existait avant la parution de CET article …)
Ben si! a commenté :
25 décembre 2022 - 11 h 20 min
Question expérience dans le transport aérien civil, je reconnais n’avoir une expérience que très très limitée à seulement 33 années de PN…après 2 années de PS ( Personnel Sol, partie commerciale-exploitation à LGW) et 5 années de contrôle aérien militaire .
David.T a commenté :
24 décembre 2022 - 18 h 53 min
C’est ça d’avoir remplacer des machines par l’homme. Ça ne m’étonne pas et ça sera de pire en pire à vouloir toujours faire du profit en supprimant du personnel!
Did2Paris a commenté :
24 décembre 2022 - 20 h 18 min
Plusieurs fois par an je prends des vols long courrier à CDG avec AF les derniers de cette année novembre Montevideo et décembre Santiago du Chili. Le parcours à CDG est simple contrôle des passeports par la PAF, ensuite contrôle de sureté et enfin avant l’embarquement contrôle de l’identité correspondant à la carte d’embarquement sans oublié qu’il faut aussi scanner sa carte d’embarquement avant de monter dans l’avion. Parfois j’ai ma carte embarquement qui ne passe pas car à la dernière minute la compagnie aérienne m’a surclassé. Une fois à bord les PNC sur leur tablette connaissent les sièges occupés ainsi que le nom des occupants des sièges en question. Etant un client AF/KLM assez fréquent et quelques soit ma classe de réservation de m’entendre appelé par mon nom par les PNC une fois à mon siège.
En conclusion en dehors d’un éventuel contrôle des passeports par le système PARAFE à CDG tout la procédure est effectué par des humains et non pas par des machines.
David.T a commenté :
26 décembre 2022 - 23 h 00 min
Faux… vous allez pas m’apprendre comment fonctionne l’enregistrement , l’embarquement et les procédures car j’ai bossé à CDG et ORY… et l’Homme est remplacé par des machines aussi bien à l’enregistrement qu’à l’embarquement, niveau personnel c’est le stricte minimum…
Ellias a commenté :
25 décembre 2022 - 4 h 05 min
Mouais, c’est un peu bizarre ce truc…
Parce que je ne sais pas pour vous, mais vu qu’on ne peut pas embarquer dans un avion avec une bouteille de shampooing (sinon on détourne l’avion avec et on tue des bébés, vous connaissez la grande logique épuisante des aéroports),
…alors embarquer avec de faux papiers ou même sans papiers, alors j’y crois encore moins… par les voies habituelles.
Ce qui est donc flippant, c’est de savoir que n’importe qui peut embarquer (ou laisser un colis) dans un avion “par une voie détournée” aussi facilement, et ça, pour aéroport de Paris, c’est inacceptable en revanche, vous serez d’accord.
Il est donc plus facile de ramener une russe à bord qu’une canette de coca. (Ca valait vraiment le coup aux aéroports de nous faire Ch*** gratuitement toutes ces années).
ljp a commenté :
25 décembre 2022 - 10 h 18 min
La presse mauricienne avait relaté il y a quelques années , qu’un passager était arrivé à Maurice en provenance de Paris avec un pistolet et des munitions – le tout en cabine. (silence total dans la presse française)
J’ai moi-même passé involontairement un objet qui aurait pu porter atteinte à la carlingue de l’avion …
Il suffit de voir les clowns chargés de la sécurité à CDG …
Alors rien ne m’étonne concernant notre pauvre aéroport parisien ….
Y-P a commenté :
26 décembre 2022 - 17 h 21 min
Ils reste des trous dans la raquette sécuritaire de CDG … A combler très vite avant 2024 !