Le syndicat majoritaire chez les pilotes de la compagnie aérienne Air France a pris leur défense, suite à la publication d’un rapport d’incident du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) critiquant une « culture de la sécurité » défaillante.
Pas de surprise dans la réaction le 23 aout 2022 de la branche Air France-Transavia du SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne) : son communiqué est titré « la sécurité des vols : la priorité absolue des pilotes d’Air France ». Le syndicat explique qu’à la suite de la publication par le BEA « d’un rapport concernant un événement survenu en 2020, et du buzz médiatique qui en résulte », il souhaite rappeler les points suivants :
- La sécurité des vols et le respect des procédures sont au cœur de l’exercice du métier des pilotes de ligne d’Air France. Cette priorité ne souffre d’aucune exception et est appliquée quotidiennement par les pilotes. Nous la devons à nos passagers ainsi qu’à nos propres familles.
- Au sein de la compagnie Air France, la remontée spontanée par les pilotes d’événements impliquant la sécurité des vols est une des meilleures au monde. C’est un moteur essentiel de l’amélioration permanente de notre sécurité et de celles de nos passagers. Ces remontées ne doivent en aucun cas être freinées par une médiatisation partielle et partiale d’évènements.
- Savoir se remettre en cause et progresser encore et toujours font partie des qualités intrinsèques des pilotes de ligne et de la culture d’Air France.
- Cette capacité de remise en cause concerne également le constructeur puisque celui-ci modifie régulièrement sa documentation afin d’améliorer les informations, donc la conscience du risque, apportées aux pilotes.
- Nombre des recommandations émises par le BEA sont déjà mises en œuvre depuis plusieurs mois au sein d’Air France, comme, notamment, la possibilité pour chaque pilote d’accéder à l’analyse de ses propres vols afin d’améliorer en permanence ses propres performances, suite au nouveau protocole de sécurité des vols construit avec le SNPL.
Guillaume Gestas, président du SNPL Air France Transavia, a déclaré : « Le professionnalisme et le respect des procédures sont au cœur de l’exercice du métier des pilotes de ligne d’Air France, la remontée spontanée d’événements permet d’améliorer en permanence notre sécurité et est une des meilleures au monde. Que la forte médiatisation, souvent partielle, dont fait régulièrement l’objet notre compagnie sur tous les sujets, ne vienne pas freiner cet outil essentiel ».
L’incident en question est survenu le 31 décembre 2020 à bord de l’Airbus A330-200 immatriculé F-GZCJ de la compagnie nationale française reliant l’aéroport de Brazzaville-Maya Maya à sa base de Paris-CDG. Le vol régulier AF735V a décollé comme prévu, mais suite à une fuite de carburant les pilotes se sont posé à Ndjamena au Tchad.
Suite à cet incident, le BEA a émis une recommandation de sécurité concernant le respect des procédures par Air France, soulignant « une certaine culture installée chez certains équipages d’Air France qui favorise une propension à sous-estimer l’apport d’une application stricte des procédures pour la sécurité ». La décision de ne pas couper le moteur 1 a créé un risque important d’incendie et entraîné une diminution importante de la marge de sécurité du vol, « d’autant que le compartiment du moteur dans lequel a eu lieu la fuite est une zone chaude, où les surfaces du moteur dépassent souvent la température d’auto-inflammation du carburant », détaille le rapport.
Justin Fair a commenté :
25 août 2022 - 8 h 10 min
“Suite à cet incident, le BEA a émis une recommandation de sécurité concernant le respect des procédures par Air France, soulignant « une certaine culture installée chez certains équipages d’Air France qui favorise une propension à sous-estimer l’apport d’une application stricte des procédures pour la sécurité ”
” certaine” culture…, “certains” équipages….
Accusation de déviations volontaires toute gratuite… Pour le Brazza. , il faudrait avoir la réponse de l’équipage au fait qu’il n’ait pas arrêté le moteur ( que n’a pas manqué de lui poser la compagnie) … A mon avis mauvaise analyse et erreur plutôt que volonté délibérée de s’écarter de la procédure sans raison.
Pour étayer son accusation, le BEA cite , en plus de ce cas ( qui date de plus d’un an 1/2) , UNE approche non-stabilisée ( toutes les approches sont enregistrées et analysées à AF. Combien d’approches par jour, par an ?) et UN équipage qui aurait fait 2 montées brutales (?, dans quelles conditions? ) , en presque 5 ans…
Vraiment de quoi coller AF au pilori médiatique…
Et ce n’est pas comme si AF avait laissé faire sans réagir, et plus rapidement que le BEA !
Dugland a commenté :
25 août 2022 - 8 h 53 min
Il est vrai que l’article qui cite des passages des recommandations du BEA est plutôt approximatif…
On aurait aimer des pourcentages, des taux et des chiffres plutôt que “certains, certaines”… etc…
Justin Fair a commenté :
25 août 2022 - 9 h 49 min
Le BEA parle d’une “infime minorité”, sans donner un chiffre…
Et le fait est que les exemples cités ne prouvent pas vraiment de déviation volontaire disons “téméraire”…
Peut-être les 2 montées rapides ( vols à vide) d’un seul et même équipage, et encore…
l'aiglon a commenté :
25 août 2022 - 14 h 19 min
Si tu mets de vrai chiffre et que c’est du 0.001%, c’est pas credible, donc c’est plus simple d’être vague.
Shôgun a commenté :
25 août 2022 - 11 h 34 min
Le BEA a clairement écrit que les manquements étaient très rares et concernaient “certains” équipages. Cependant un seul manquement, en cas de cumul de circonstances défavorables,peut avoir des conséquences très graves, impliquant des vies humaines. Il est donc parfaitement normal de relever les écarts afin d’éviter qu’ils se reproduisent ou entrent dans la culture de certains pilotes.
Il ne s’agit pas de clouer Air France au pilori, comme seraient enclins à le faire quelques commentateurs systématiquement malveillants autant qu’incompétents, mais de savoir remettre en question ce qui doit l’être. En matière de sécurité aérienne, il est impératif de toujours chercher à tendre vers la perfection. C’est ainsi que l’on préserve des vies.
Justin Fair a commenté :
25 août 2022 - 12 h 27 min
Certes et le BEA est dans ses attribution, mais de là, à parler de “culture”, alors qu’il s’agit d’agissements “très rares d’une infime minorité”… Et alors qu’AF n’a pas attendu le rapport du BEA, pour faire le nécessaire, auprès des équipages.
Le BEA ne cite que 3 cas, en fait , sur une période de 5 ans, et la volonté délibérée de ne pas appliquer les procédures, n’est pas évidente mais supposée, dans 2…
Quant aux écarts entre les textes d’AF et la règlementation européenne, j’aimerais bien qu’on m’explique la différence…
AF a toujours eu le défaut de vouloir avoir sa propre écriture, la plupart du temps en étant plus restrictif, au lieu de reprendre mot pour mot ce qui a été écrit par le constructeur ou les organismes officiels comme l’AESA ou le SIA, dans la documentation et les manuels……
HCLAUDEPIE a commenté :
25 août 2022 - 8 h 41 min
Milieu très corporatiste que l’aérien, on se protège, on se défend… Je ne sais pas si le rapport du BEA est exagéré ou non ni même où se situe la vérité, mais on voit que les grandes manœuvres de défense ont commencé…
@HCLAUDEPIE a commenté :
25 août 2022 - 14 h 19 min
Et bien non HC , il n’y a pas de profession plus transparente quant à ce qu’elle fait au travail que les pilotes de lignes , contrairement à ce que vous tenter d’insinuer bien maladroitement et ce depuis très longtemps.
Pensez vous qu’un chirurgien ait une caméra derrière le dos pendant tout le temps d’une opération . Pensez vous qu’il soit soumis à une visite médicale régulière pour vérifier qu’il est en état d’opérer ? Pensez vous qu’il soit contrôlé plusieurs fois par an sur ses compétences par son autorité ? Pensez vous qu’on lui demande de prouver qu’il se met à jour de ses connaissances médicales plusieurs fois par an ?
Rien de tout ça , et pourtant les chirurgiens ont eux aussi de vies entre les mains .
La profession de pilote de ligne est une des plus contrôlées , tous les vols sont enregistrés et contrôlés . Si des écarts significatifs apparaissent l’autorité s’en mêle immédiatement. L’entre soi est impossible de ce fait et c’est tant mieux .
D’autre part , la “culture de la sécurité des vols ” mise en cause par le BEA c’est surtout la qualité du retour d’expérience , la confiance qu’ont les acteurs dans le système . Dans ce domaine AF fonctionne bien mieux que ses homologues européennes ou le taux de report d’incidents est beaucoup ( euphémisme poli ) plus faible .
Je me demande si le BEA va , de temps en temps ,faire un petit tour à l’étranger pour voir ce qui s’y passe . Peut être que oui, mais il se garde bien de faire le moindre commentaire : on ne se fâche pas avec ses voisins , on préfère flageller son compatriote , c’est sans risque …
Pail a commenté :
25 août 2022 - 9 h 22 min
Entre mauvais pilotes, on se soutient.
Ils ont appris aux oiseaux à voler, ils ne vont quand même pas se remettre en cause.
Justin Fair a commenté :
25 août 2022 - 9 h 43 min
Vous retardez Pail!
Il y a bien longtemps que les pilotes d’Air France n’ont plus la prétention, et il ne s’agissait que de quelques uns, d’apprendre à quiconque à voler… Ils ont payé le prix fort, et leurs passagers aussi, pour ça…
Et il est normal de se défendre quand on s’estime attaqué surtout injustement…
Nom a commenté :
25 août 2022 - 10 h 48 min
Mon cher Justin Fair,
Malheureusement Pail ne « retarde » pas comme vous dites. C’est quotidien, ce sentiment de supériorité des pilotes du GAF. Il suffit d’écouter les fréquences Parisiennes pour s’en rendre compte, condescendance et impression que ces pilotes sont les seuls à utiliser l’espace aérien Français… Je plains les pauvres contrôleurs qui chaque jours doivent tempérer et modérer leurs demandes incessantes et injustifiées. Vous entendriez le ton et la façon dont ces pilotes d’adressent aux contrôleurs.
Justin Fair a commenté :
25 août 2022 - 12 h 10 min
Ah bon? Ils ne disent jamais , “bonjour, merci , au revoir, voire s’il vous plait” quand ils formulent une demande?
Nous n’avons pas dû fréquenter les mêmes…
plop a commenté :
25 août 2022 - 12 h 48 min
On sent les heures de vol en ligne à la fréquence
… votre impression s’appelle un biais cognitif…
Peut importe ce que les pilotes disent, si c’est AF c’est forcément condescendant, à texte égal.
Justin Fair a commenté :
25 août 2022 - 13 h 55 min
Je connais une contrôleuse , qui ne supporte pas qu’un pilote d’AF, demande la position d’un trafic avec lequel il interfère et doit effectuer un croisement…
Pour elle, les pilotes d’AF ne supportent pas d’être ” gêné” . Alors, qu’il s’agit simplement de lui faciliter la tâche, en annonçant avoir le trafic en vue, comme ça se fait très souvent…
l'aiglon a commenté :
25 août 2022 - 14 h 20 min
Ça fait 20ans qu’on nous rappel que les pilotes ont appris au oise…….. bref, changez de disque par pitié.
Philippe a commenté :
25 août 2022 - 10 h 48 min
La base de la sécurité des vols dans une compagnie c’est l’éthique au niveau recrutement hors lorsque vous avez de tel agissement amenant certains pilotes recruteur au sein du pôle sélection à démissionner car excédés par certaines pratiques alors vous comprenez aisément certaines choses au sein de cette compagnie.
izi a commenté :
25 août 2022 - 12 h 45 min
Sources ? chiffres ? statistiques ? Noms ?
On peut tous lancer des trucs complotistes invérifiables….. je le fais avec vous:
“Quand on voit ce que certains cadres n’osent plus faire à bord des avions d’Air France, on comprend le pourquoi du comment….”
Justin Fair a commenté :
25 août 2022 - 14 h 09 min
Et c’est quoi “l’éthique au niveau” du Bureau Enquête & Analyse?
Balancer dans les médias et livrer à la vindicte populaire des RS?
Jeter le doute et l’opprobre sur une compagnie, pour corriger quelques dérives , ce qui devrait ne se régler qu’avec la compagnie et ses pilotes seulement…
Devrait se régler avec la compagnie et ses pilotes seulement? a commenté :
25 août 2022 - 14 h 42 min
Sachant que l’encadrement de la compagnie en ces domaines est fait de PNT a 99%, ça revient à régler les problèmes « entre copains « …le meilleur moyen d’enterrer les cas problématiques que l’on souhaite ne pas voir surgir à la lumière….et d’enterrer discrètement ce qui pourrait nuire à tel ou tel…
Bref: c’est la porte ouverte aux petites magouilles abusivement appelées « négociations « , avec du donnant-donnant pour arranger les choses.
Bonjour l’esprit de transparence.
Justin Fair a commenté :
25 août 2022 - 15 h 26 min
Vous ne m’avez pas compris, je veux dire que cela devrait se régler entre le BEA, la DGAC, bref, les autorités de tutelles d’une part et la compagnie et ses pilotes de l’autre, sans se répandre dans les médias et sur les RS, ce qui n’apporte rien en matière de sécurité…
Au contraire!
Et n’empêchera nullement les “magouilles” réelles ou plus généralement supposées…
Bio a commenté :
25 août 2022 - 16 h 36 min
Les rapports du BEA sont publiques. A partir de là, rien n’interdit aux médias et les réseaux associaux de s’en emparer pour faire du buzz.
Bio a commenté :
25 août 2022 - 16 h 33 min
Donc si je pousse votre raisonnement, les rapports du BEA ne devraient pas être publiques?
Déjà que beaucoup les accusent de collusion… (que ce soit avec AF ou Airbus), vous imaginez si les rapports n’étaient pas publiés ?
BESMRS a commenté :
25 août 2022 - 15 h 20 min
J’ai lu ce rapport (qui est sur le site du BEA).
Il faut distinguer deux choses: ce “vol là” et son “incident” et la “culture d’AF”.
Sur ce vol précis, il y avait une fuite de carburant qui n’a pas été correctement traitée par l’équipage alors que les procédures étaient adaptées (tout ça pour une pièce de 150 grammes). Si les procédures existent c’est bien pour éviter à l’équipage de jouer aux devinettes en vol… et de risquer d’oublier quelques chose (ici l’extinction d’un réacteur et la perte de A1). Cela ne veut pas dire que les procédures sont parfaites et que l’équipage est nul; juste que si tu veux t’en écarter il te faut de bonnes raisons et une justification à ce moment précis ce qui ne résulte absolument pas de l’enquête. Le CDB pouvait parfaitement ne pas appliquer une procédure s’il en justifiait. Là c’est du grand flou avec un risque d’incendie/explosion… et c’est le problème!
La “culture” au sein d’AF. De grosses, très grosses, évolutions ont eu lieu ces 20 dernières années. Des anecdotes sur des pilotes AF qui demandaient telle ou telle chose au contrôle car “eux savent” ou qui donnent des instructions aux autres appareils, il y en a des milliers parfois drôles, d’autres moins. C’est devenu l’exception.
La question, et la seule qui est vraiment posée en creux dans ce rapport, et que fait AF pour les quelques équipages d’irréductibles. Si attendre leur retraite est la solution, elle n’est pas glorieuse.
Bio a commenté :
25 août 2022 - 16 h 41 min
Le seul commentaire sans parti prit de la page. Merci !
J’ajouterais que les procédures ne pouvant être parfaites, c’est bien pour ça qu’on a dans les manex des ouvertures laissant la part à l’humain de s’adapter a la situation mais ceci est et doit rester l’exception.
C’est ce que veux rappeler le rapport du BEA.
Et c’est le genre de situation où il faut réagir dès lors qu’on détecte deux ou trois cas de déviation, avant que ça devienne justement un problème culturel.
BESMRS a commenté :
25 août 2022 - 19 h 46 min
Blague à part, l’équipage a eu beaucoup de chance de ne pas avoir de feu moteur voire d’explosion en vol…
Ce qui chagrine le BEA n’est pas qu’un incident ait eu lieu mais le fait que l’équipage n’ait pas eu conscience en vol de sa gravité et de l’impératif d’aller plus loin que prendre une procédure un peu trop légèrement…
Après l’humain est un facteur parmi d’autres (le serrage des colliers aussi 🙂 )…
Justin Fair a commenté :
26 août 2022 - 8 h 50 min
Tout d’abord , BESMRS, merci pour votre commentaire que j’approuve totalement…
Concernant ce “vol là”, il serait intéressant de savoir POURQUOI l’équipage n’a pas appliqué la procédure FUEL LEAK une fois qu’il a constaté la surconsommation et la baisse de niveau dans un réservoir interne… La procédure demande seulement, dans un premier temps, de surveiller la quantité de carburant dans les réservoirs internes, s’il n’est pas constaté de FF excessif sur un moteur ( ce qui était très probablement le cas) . Et d’arrêter le moteur si le déséquilibre s’aggrave. La ils auraient dû le faire. Peut-être ont-ils attribué ce déséquilibre d’abord à un défaut de mesure de capacité…
Je note que le constat de surconsommation d’un côté a été fait à 22:14:04, , que l’alarme ECAM “FUEL USED/ FOB DISAGREE” est apparue à 22:48:43 et l’avertissement “FUEL IMBALANCE” à 23:18:20…
L’équipage avait constaté le défaut bien avant que l’avion ne le leur signale…
En tout cas, là, à mon avis, il n’y a pas forcément une déviation volontaire, liée à la culture d’Air France et à une mauvaise rédaction du manex,( que sur le fond je ne trouve pas très différente de la réglementation européenne , qui prévoit, elle aussi, que l’on peut s’écarter des procédures si nécessaire pour des raisons de sécurité) ..Mais une erreur d’analyse sur laquelle il serait intéressant et instructif pour tous, que l’équipage s’explique.
Pour les deux autres cas sur lequel le rapport s’appuie:
– une approche non-stabilisée en voulant raccourcir un circuit. L’équipage aurait dû remettre les gaz… Pour quelle raison ne l’a-t-il pas fait? La question a dû lui être posée et analysée…
Toutes les approches sont contrôlées par l’analyse des vols et si les critères de stabilisation ne sont pas respectés, une explication est demandée à l’équipage et peut-être sanctionnée… La compagnie n’encourage pas ce genre d’approche, depuis bien longtemps et ne l’a jamais fait. C’est loin, très loin d’être une pratique courante, comme peut le laisser supposer le rapport.
– 2 montées rapides par le même équipage à 2 reprises, qui ont profité de deux vols à vide pour s’autoriser à “jouer”… en 2017 ! Encore moins courant et rien à voir là non-plus avec une culture Cie et le manex!!
Je pense que les deux pilotes ont dû en entendre parler à la div. A320, d’autant plus qu’ils auraient déclenché une alerte TICAS…
De là, à faire un rapport publiC, sachant qu’il sera amplifié, déformé, par les médias, n’est peut-être pas très utile au final…
En plus de sanctions internes auxquelles s’expose un équipage qui pratique des déviations volontaires ( ce qui comme le souligne le BEA est extrèment rare) , il risque, en plus, de voir la moindre erreur exposée dans les médias, ses communications radio par exemple…
Une pression supplémentaire, qui risque au final d’être contre-productive , voire nuisible à la sérénité nécessaire à la sécurité, dans les cockpits…
Votre dernier § dit tout! a commenté :
26 août 2022 - 10 h 01 min
Vous parlez de manière générale pour les PNT responsables de tels agissements « d’entendre parler »- de leurs actions – en division, de « sanction interne » mais tout ceux qui connaissent la réalité savent bien que tout cela n’est que de la poudre aux yeux extérieurs à la compagnie: les PNT ne sont jamais réellement sanctionnés – au delà de peut être de devoir être privés 6 mois de desiderata vols?- et vous en donnez vous même la raison dans votre dernier §: une sanction professionnelle, telle que le comprend le commun des mortels dans sa propre entreprise, constituerait – je vous cite-: » une pression supplémentaire qui risque au final d’être contre-productive, voire nuisible à la sérénité nécessaire à la sécurité dans les cockpits « …
A l’insu de votre plein gré peut être, vous venez de nous citer mot pour mot ce qui fait office de politique interne AF dans la gestion des défaillances professionnelles PNT….
Autrement dit, sous prétexte réel ou fantasmé de ne pas stresser davantage un PNT – pourtant un adulte responsable et formé mais ne supportant pas la contrariété et la sanction- aucune réelle sanction petite ou grande n’est prononcé…
Vous Julien Fair qui semblez connaître ce groupe sous toutes les coutures PNT, pouvez vous , pour contrecarrer ce que je viens d’écrire, nous dresser un tableau, sur disons les dernières 3 années, des sanctions réelles prononcées à l’encontre de PNT pour motif professionnels ou autre: type de sanction, durée, cause…
Naturellement, les noms des concernés et des détails sur leurs personnes ,ne nous intéressent pas .
BEA DGAC MINISTÈRE AIRBUS a commenté :
26 août 2022 - 11 h 36 min
Je ne commente pas les propos des uns et des autres… mais j’espère que le BEA, qui dépend de la DGAC, qui elle même rapporte directement au ministère des transports, le BEA donc n’agite pas un “vieil” incident de 2020 sans aucune perte humaine ni matérielle, simplement sur ordre, pour jeter l’opprobre sur l’application des procédures par des pilotes de la même compagnie et sur le même type d’avion alors que le procès de la 447 aura lieu dans moins de 2 mois et que Airbus est sur la sellette…Non je suis persuadé que ça n’a rien à voir…
On espère avec vous! a commenté :
26 août 2022 - 12 h 09 min
S’il s’avérait que tel n’était pas le cas, ce serait dramatique: la perte de confiance et de crédibilité dans cette institution seraient alors largement équivalente à ce qui s’est passé récemment aux USA pour la FAA…
La sécurité aérienne doit etre exempte de tout soupçon envers ses régulateurs pour rester crédible et pouvoir assurer son role en toute transparence et tranquillité!
Sinon, ce n’est plus de ripolinage ou de coup de balais dont il faudra(it) parler, mais d’une formidable opération de ” destruction-créatrice” – comme dirait les économistes- qui devrait tout emporter pour refonder – me mot est à la mode!- sur de nouvelles bases saines. Oui, mais lesquelles?
Justin Fair a commenté :
26 août 2022 - 12 h 59 min
On ne peut pas s’empêcher de penser que c’est une coÏncidence, qui arrangera bien les parties civiles… et Airbus, pour qui , le BEA a , à mon avis, été bien indulgent dans son rapport final sur l’accident de l’AF447.
Imaginez, une compagnie dont il est de notoriété publique, que ses pilotes s”écartent volontairement et fréquemment des procédures d’Airbus et dont la documentation n’est pas conforme aux règles européennes !!!!
Le clou est bien enfoncé, pour faire payer ( au propre et au figuré) un maximum à AF…
Jusqu’à présent, je faisais plutôt confiance au BEA, à quelques nuances près, maintenant, j’ai de gros doutes quant à son honnêteté.
Justin Fair a commenté :
26 août 2022 - 12 h 42 min
@ “Votre dernier § dit tout! ”
“une sanction professionnelle, telle que le comprend le commun des mortels dans sa propre entreprise, constituerait – je vous cite-: » une pression supplémentaire qui risque au final d’être contre-productive, voire nuisible à la sérénité nécessaire à la sécurité dans les cockpits ”
Vous me citez très mal!
Où ai-je dis ça?
Je ne parle pas de la sanction professionnelle ( qui peut recouvrir bien des formes…) et bien normale, mais de la pression médiatique, celle des réseaux sociaux et de la presse. La peur de se retrouver cloué au pilori , livré au lynchage des médias, en plus du reste.
Si les sanctions “spectaculaires” sont rares à AF, c’est peut être que les fautes et même les erreurs graves ne sont pas si fréquentes que ça, même heureusement extrêmement rares, comme le souligne le BEA… J’ai connu quelques sanctionnés, mais pas dans les 3 dernières années et à la hauteur de la gravité de la faute…
Dans les 3 cas cités, il aurait fallu faire quoi, selon vous? Les virer immédiatement… 7 pilotes, à qui l’ont avait probablement eu rien à reprocher auparavant ? Leur faire prendre conscience de leurs erreurs, à eux,et aux autres, est beaucoup plus profitable… Et eux, savent qu’il ne leur faudra pas récidiver…
Je vous ai très bien cité et vous le savez! a commenté :
26 août 2022 - 15 h 53 min
La citation concerne : » une pression supplémentaire ….etc….dans les cockpits.
Bien sûr vous ne pouviez pas trouver de sanctions à l’encontre de PNT puisqu’il n’en existe pas de par la philosophie même en vigueur à Air France ….d’autant plus que ces choses là « devraient se régler entre AF et ses pilotes « , comme vous l’avez mentionné plus haut… Bref, en un mot:dans un entre-soi aux intérêts communs bien compris convergents … un monde professionnel d’impunité où le pire est de vous entendre dire « tu as bien compris? Tu ne recommenceras pas,hein »?
Les p’ôves choux qui ne supporteraient si peu des sanctions qu’ils en seraient conduits à faire des bêtises supplémentaires dans le cadre de leur fonctions. Faiblesse réelle de ses gars là où chantage à l’entreprise ?
Justin Fair a commenté :
26 août 2022 - 18 h 05 min
Vous seriez pilote à AF, vous seriez dangereux de vous croire ainsi à l’abri de sanctions… Et contrairement à une idée répandue par des gens comme vous, il n’y a pas d’impunité et tous les syndicats ne sont pas prêts à défendre l’indéfendable… Un peut-être mais il est minoritaire. Sans trop réfléchir je connais au moins 3 pilotes qui ont été invités à faire valoir leurs droits à la retraite. Une façon douce de les virer, ils n’avaient pas cassé d’avion.
Je me demande pourquoi je perds mon temps à vous répondre…
Dont acte… a commenté :
26 août 2022 - 20 h 21 min
Vous nous confirmez ainsi que le monde PNT AF est un monde d’impunité.
Vos trois poussés vers la retraite avaient ils tous les trois fait une ou plusieurs grosses bourdes sur leurs vieux jours professionnels , juste avant la retraite, ou bien , faute de prendre des sanctions et à force de cours de morale inefficace aura t il fallu vous les traîner tels des boulets 10 ans ou plus en priant pour que rien de grave n’arrive?
S’il n’y a pas d’impunité pourriez-vous au moins nous dresser un panel gradué des diverses sanctions théoriques possibles, bêta leurs occurrences respectives sur plusieurs années, sachant que vous n’avez déjà rien trouvé sur les 3 dernières années ?
Croire que rien de sanctionable n’est arrivé sur les 3 dernières années au prétexte qu’on n’a pas trouvé trace de sanction est d’une naïveté puérile ou d’une mauvaise fois de gros calibre!
Justin Fair a commenté :
27 août 2022 - 8 h 05 min
Comment pouvez-vous affirmer que ces 3 cas, ont été des “boulets que la compagnie a traîné “, vous ne les connaissez pas et n’avaient pas particulièrement attiré l’attention de l’encadrement jusqu’à… Les “boulets” que j’ai connu, et qui n’ont finalement causé aucun accident, ont été licenciés… Un, notamment, a fait beaucoup parlé de lui…
Si je ne peux citer des cas dans les 3 dernières années , c’est que je ne suis pas (plus) en situation de le faire, tout simplement… Et vous certainement non-plus !
Et généralement, les sanctions, rétrogradation d’un CDB en copilote par exemple, ne donnent pas lieu à une large diffusion. Les carrières bloquées, non-plus…
Vous fantasmez beaucoup de chose, notamment un sentiment d’impunité chez le PNT qui n’existe pas ou peut-être chez un ou deux individus comme vous, qui finissent par se calmer ou être sanctionnés…
Mais croyez ce que vous voulez, l’important c’est que les pilotes d’AF soient bien conscients, et ils le sont, qu’ils ne sont pas à l’abri de sanctions…
@JustinFair: sachez au moins lire correctement ! a commenté :
27 août 2022 - 9 h 12 min
Concernant les 3 cas que vous avez vous même initialement mis en avant, relisez posément et lentement – histoire de bien comprendre- le §les concernant que j’ai écrit et vous verrez peut être que je n’ai rien affirmé, mais qu’en fait ce § est une question que je vous ai posé , et à laquelle vous avez apporté une réponse si désopilante que personne n’est obligé de la prendre pour argent comptant. En effet, quelle curieuse, très curieuse voire suspicieuse, coïncidence que 3 PNT « ….qui n’avaient pas attiré l’attention de leur encadrement jusqu’à… »…jusqu’à donc que tous les trois fassent une énorme bourde en fin de carrière au point d’etre tous les 3 « pousses vers la retraite », pour reprendre vos mots…quelle fable! Vous prenez vos lecteurs pour des cretins ou quoi?
Quant aux sanctions ne faisant pas l’objet de publicité -externe-, personne n’est croira que les OP PNT, auxquelles vous semblez très lié, ne tiennent une sorte de listing anonyme des cas, à minima comme référentiel sur lequel s’appuyer si nécessaire dans le futur…Décidément, vous utilisez des subterfuges très « à minima » pour essayer de vous en sortir sans perdre la face: mais ça ne marche pas!
Franck DELAWARE a commenté :
27 août 2022 - 8 h 44 min
@JUSTIN FAIR: Comme souvent, je suis à 100% d’accord avec ce que tu écris, vu que je vis les mêmes choses, constate les mêmes choses.
Par contre, contrairement à toi, je n’ai plus le courage de répondre à des gens qui sont persuadés de tout mieux savoir que nous… (sans vivre les choses de l’intérieur).
Dem a commenté :
27 août 2022 - 7 h 42 min
Les commentaires des employés d AF illustrent tout à fait ce dont parle le BEA:
– absence de remise en cause
– on minimise
– personnel qui se croit supérieur à tout notamment au BEA (mais il n y a pas que les PNT, c est globalement le culte de l entreprise)
Ce qu illustre le BEA n est que la partie visible de l Iceberg, ce fameux surnom d Air Chance ne vient pas de nulle part…
Justin Fair a commenté :
27 août 2022 - 12 h 48 min
“ce fameux surnom d Air Chance ne vient pas de nulle part…”
Non, mais de très très loin…
D’une époque où certains s’étaient amusés à trouver des formules plus ou moins amusantes pour toutes les compagnies… Manque d’imagination pour Air France avec deux lettres ce n’est pas facile….Il y avait beaucoup mieux comme “Such A Bloody Experience Never Again ” pour la SABENA, ma préférée, pour situer l’époque !
PS: Salut Frank! Oui, tu as raison, je laisse tomber!
Fred a commenté :
27 août 2022 - 16 h 00 min
Je vous invite à lire l’incident du même avion avec deux équipages Transavia différent incapable d’appliquer un memory item :
C’est sur le BEA dit n’importe quoi ….
https://bea.aero/les-enquetes/evenements-notifies/detail/incident-du-boeing-737-immatricule-f-gzho-et-exploite-par-transavia-survenu-le-08-02-2018-a-orly-94/