Aéroport de Toulouse : bilan 2021 et amorce de reprise

L’aéroport de Toulouse-Blagnac a enregistré 3,8 millions de passagers l’année dernière, marquée par l’impact de la pandémie de Covid-19. Mais même à moins de 40% des niveaux de 2019, il évoque comme les autres une reprise sensible à partir du deuxième semestre, grâce à l’amélioration de la situation sanitaire.

Le trafic annuel 2021 de l’aéroport toulousain s’est établi à 3.821.653 passagers, à 39,7% du référentiel 2019. L’international, « plus exposé aux divergences des politiques sanitaires entre pays », a été fortement affecté par les restrictions frontalières (29,3% de 2019), tandis que le trafic domestique a mieux résisté (49,9% de 2019), représentant 63,5% du trafic total de l’aéroport. La ligne Toulouse – Paris-Orly demeure la plus fréquentée à Blagnac, avec 1 million de passagers ; le trafic avec les deux aéroports parisiens a représenté 40,4% de l’activité de la plateforme (1,5 million de passagers). Entre régions, la ligne principale reste celle vers et depuis Lyon, avec près de 190.000 passagers transportés.

Des statistiques annuelles qui selon l’aéroport « confirment les équilibres observés au 4e trimestre 2021 », avec un trafic national (934.914 passagers, 62,9% du trafic total) plus dynamique que l’international (551.623 passagers, 37,1% du trafic total) durant les trois derniers mois de l’année.

Côté compagnies aériennes, Air France reste le premier pavillon de la plateforme, assurant 57,8% du trafic domestique. Quant au segment low cost (44,2% du trafic total), il a retrouvé et même légèrement dépassé sa part de marché d’avant-crise ; easyJet demeure la première compagnie à bas coût (53,8% du trafic low cost).

Dans ce « contexte exigeant », ATB a continué « d’adapter les moyens techniques et humains » pour assurer le bon équilibre entre qualité de service et économies. Le Hall A est resté fermé et le Hall B n’a été remis en fonctionnement que sur les périodes les plus chargées. Les ouvertures des commerces ont suivi l’évolution du trafic et l’offre de produits et services a été progressivement renforcée au fil des mois, détaille son communiqué.

L’activité réduite a logiquement généré un nombre de mouvements d’avions très en retrait de 2019, avec 50.365 mouvements (-50% de l’année pré-pandémie). Le trafic fret et poste, moins touché que le trafic passagers « en raison des nouveaux modes de consommation et de la reprise de l’activité économique en Occitanie », s’élève à 70% de l’année 2019, avec 47.563 tonnes traitées (fret constructeur : 64,3% ; fret express : 83,8% ; trafic postal : 94% vs 2019).

Le bilan financier 2021 traduit l’impact de la crise sanitaire sur l’activité du concessionnaire : le chiffre d’affaires s’élève à 90,5 millions d’euros (84,4 M€ en 2020), et le résultat opérationnel courant du groupe ATB est en perte de 1,6 M€.

Mais selon Toulouse-Blagnac, l’amélioration de la situation sanitaire « a convaincu les voyageurs de reprendre l’avion » : l’année 2021 a été marquée par deux périodes bien distinctes, avec un premier semestre très impacté par les restrictions de déplacements (20,5% de 2019) puis une nette reprise à partir de l’été, grâce à l’assouplissement de ces mesures (58,3% de 2019).

Se projetant sur la sortie de crise, ATB a réalisé durant l’année écoulée des projets « qui dessinent l’horizon aéroportuaire impulsé par son plan stratégique CARE ». Dans l’aérogare, un nouveau service a été lancé pour la clientèle business : le circuit Premium, qui optimise le temps de parcours jusqu’à l’avion ; côté pistes, un parking avion dédié à l’embarquement/ débarquement à pied et deux salles d’embarquement associées sont désormais opérationnels dans le Hall D. Un centre de tri dédié au fret aérien a été livré à la société FedEx, la société Hutchinson a pris possession de ses nouveaux locaux d’activité.

Enfin, ATB a dédié une parcelle de la concession aéroportuaire à la construction d’une chaufferie biomasse, raccordée au réseau de chaleur de Blagnac. Cette infrastructure, qui concourt à réduire son empreinte carbone, alimente désormais les Halls A, B et C en période hivernale. ATB s’est également associée au projet européen Stargate, sélectionné par la Commission européenne dans le cadre de son Green Deal. Le consortium de 22 entreprises rassemblé autour de l’aéroport de Bruxelles va s’investir pendant 5 ans dans le développement de solutions innovantes pour accélérer la décarbonation du transport aérien.

©ATB