Histoire de l’aviation – 1er avril 1921. Alors qu’elle n’est brevetée pilote que depuis un peu plus d’un an, ayant décroché le fameux sésame l’autorisant à voler le 29 janvier 1920, l’aviatrice Adrienne Bolland ne cesse de se faire remarquer aux commandes de son aéroplane. Déjà auteur d’un vol de France jusqu’en Grande-Bretagne, au cours duquel elle s’est ainsi rendue maître de la Manche en août 1920, la jeune française âgée de 25 ans s’attaque après la mer à la montagne, ce vendredi 1er avril 1921.
La plus longue chaîne de montagnes au niveau mondial, à savoir la cordillère des Andes, s’élevant à une altitude de pas moins de 7 000 mètres, sera ainsi son terrain de jeu en cette journée mémorable, qui va faire d’elle la première femme réussissant à la traverser ! Et ce n’est pas un poisson d’avril comme a pu le croire l’ambassadeur français à Santiago, qui de fait n’est même pas venu saluer la performance de la pilote d’essai de Caudron.
Et pourtant, elle a bien relevé ce défi, volant d’Argentine jusqu’au Chili. Partant de Mendoza, elle va alors rejoindre Santiago du Chili, avec son Caudron G.3, un raid qui durera 3 h 15. Un bel exploit quand on sait que les G.3 sont des appareils de faible puissance qui peinent à monter à une hauteur de 4 000 mètres. Mais bon, de toute façon, elle a dû s’en contenter, n’ayant pas eu la possibilité d’avoir mieux.
Publié le 5 novembre 2024 à 20h00
Dakota a commenté :
1 avril 2020 - 9 h 53 min
Oui, un sacré exploit. Voir dans le livre de Kessel ce que cela fut pour Mermoz…(profiter des courants ascendants pour franchir une muraille naturelle que les appareils de l’époque, en effet, n’étaient pas prévus pour ce faire…
Gaudron G3 a commenté :
1 avril 2020 - 14 h 19 min
Il faut se rende compte de ce qu’était cet appareil.
Pour cela, rien de mieux que d’aller en admirer un, en statique au moins, au Musée de l’Air du Bourget…
Un vrai, de cette époque! a commenté :
4 avril 2020 - 11 h 59 min
Un vrai de vrai qui a volé…en ce temps là! Pas une copie ou une construction récente à l’image de…non, non: que de l’authentique!…