Lourdement endetté, le groupe canadien Bombardier a annoncé jeudi qu’il cède sa participation de 33,59% dans le programme de l’A220 à l’avionneur européen Airbus et le gouvernement du Québec.

En 2018, Bombardier avait cédé à Airbus le contrôle de son avion moyen-courrier CSeries rebaptisé alors A220, tout en conservant une part minoritaire de 33,59% dans la société en commandite Airbus Canada, qui gère le programme de cet appareil de 100-150 places assemblé à Mirabel, au nord de Montréal.

En vendant sa participation restante pour 591 millions de dollars, Bombardier se voit également libéré de l’obligation d’apporter 700 millions de dollars de nouveaux capitaux exigés par Airbus Canada. Le groupe canadien n’a pas d’autres choix que de se retirer du programme A220 : ses caisses sont vides et il a essuyé une perte nette de 1,6 milliard de dollars américains en 2019, tout en étant déjà endetté à hauteur de 9 milliards de dollars américains.

Désormais, l’avionneur européen Airbus détient 75% de la société en commandite Airbus Canada tandis que le gouvernement du Québec voit sa participation portée à 25%, contre un peu plus de 16% précédemment.

Bombardier se retire complètement du programme de l'A220 1 Air Journal

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