Depuis dimanche 26 janvier, une « équipe médicale d’accueil » s’est installée à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Leur mission : prendre en charge rapidement toute personne présentant les symptômes d’une infection au virus en provenance de Chine.
Alors que trois cas de personnes infectées par le coronavirus “2019-nCov” ont été officiellement identifiés en France (deux à Paris, une à Bordeaux), la France tente de mettre en place une barrière efficace notamment sur Roissy-Charles de Gaulle CDG, premier aéroport français et principale plateforme connectée à la Chine, pour éviter qu’une épidémie ne s’installe sur le territoire. La direction générale de la santé (DGS) installe une équipe médicale spécifique « permettant de répondre aux questions, permettant de prendre en charge toute personne inquiète et en particulier d’avoir une prise en charge médicale des personnes qui présenteraient des symptômes », selon les propos de Jérôme Salomon, le directeur de la DGS, qui a promis « un suivi médical à la française ». L’équipe sera « très visible, pluri-professionnelle avec des médecins, des infirmiers, des spécialistes épidémiologistes ».
A noter cependant que la France n’a pas mis en place de mesure de contrôle aux frontières des passagers venant de Chine, avec contrôle de température. Les Emirats Arabes Unis, ont par exemple mis en place des caméras thermiques à l’attention des voyageurs en provenance de Chine à l’aéroport de Dubai. Le premier aéroport mondial en termes de passagers internationaux a indiqué sur Twitter qu’il s’apprêtait à accueillir « des milliers » de voyageurs chinois pour leur Nouvel An, célébré cette année le 25 janvier. Les autorités britanniques ont déclaré de leur côté que les passagers arrivant de Chine à l’aéroport d’Heathrow à Londres, le plus fréquenté d’Europe et d’autres aéroports, n’étaient pas contrôlés mais qu’ils recevaient des brochures d’information sur ce qu’il fallait faire en cas de maladie.
Les Etats-Unis ont indiqué vouloir évacuer leurs ressortissants de la ville chinoise de Wuhan, où est apparu le coronavirus la première fois, et mise en quarantaine par les autorités chinoises. Washington espère faire partir un vol direct de Wuhan à San Francisco mardi 28 janvier, a annoncé le département d’État dans un communiqué. « La place est extrêmement limitée et, s’il n’est pas possible de transporter tout le monde, priorité sera donnée aux personnes les plus à risque », a précisé le ministère. De même la France, via la voix de Jean-Yves Le Drian, négocie le rapatriement de ses ressortissants. Ils seraient environ un millier dans cette région du Wuhan.
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