Boeing et onze familles de victimes du crash de la compagnie indonésienne Lion Air sont parvenus à un accord à l’amiable : l’avionneur américain leur versera la somme de 1,2 million de dollars par victime.
“Nous avons conclu un accord le mois dernier avec Boeing pour onze des dix-sept familles que nous représentons“, a confirmé hier Alexandra Wisner, une des avocates en charge de ces dossiers au cabinet Wisner Law Firm à Chicago, indiquant poursuivre les négociations avec l’avionneur américain pour six autres familles.
Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, cet accord, qui est confidentiel, prévoit que le constructeur aéronautique américain verse 1,2 million de dollars pour chaque victime : comprendre, s’il y avait trois membres d’une même famille -par exemple un couple et un enfant par exemple-, ce montant sera multiplié par trois, soit au total 3,6 millions de dollars. Il s’agit des premières indemnisations pour des familles de victimes du crash de Lion Air le 29 octobre 2018, impliquant un Boeing 737 MAX, qui a causé la mort de 189 personnes.
A ce jour, une quarantaine de familles de passagers décédés du vol 610 de Lion Air ont engagé des poursuites devant les tribunaux de Chicago, où se trouve le siège de Boeing. Parallèllemen, une centaine de plaintes ont été déposées par des familles de victimes du vol 302 d’Ethiopian Airlines, le deuxième accident aérien impliquant le 737 MAX qui a fait 157 morts, le 10 mars 2019.
Par ailleurs, Boeing a doté un fonds d’un montant de 100 millions de dollars pour indemniser directement les familles des victimes des deux accidents aériens. Via ce fonds, chaque famille peut toucher 144.500 dollars. L’avionneur offre cette somme sans aucune contrepartie : autrement dit, en acceptant cet argent, les familles n’ont pas l’obligation de renoncer à d’éventuelles poursuites judiciaires qui pourraient leur rapporter des sommes beaucoup plus conséquentes.
Passager a commenté :
26 septembre 2019 - 10 h 02 min
1/ Voilà qui est plus raisonnable – Reste LE problème fiscal pour les ressortissants français : BERCY qui ne va pas pouvoir se retenir de prélever une bonne part du gâteau !
2/ Pour l’aspect industriel, il semble que Boeing soit entré dans une phase particulièrement délicate si l’on en croit les Ailes du Quebec : http://www.lesailesduquebec.com/737max-boeing-est-a-la-croisee-des-chemins/
Merci pour ce lien... a commenté :
26 septembre 2019 - 11 h 37 min
Au delà de l’article lui même très intéressant et qui nous éclaire sous un jour nouveau, que tout ceux qui iront le lire poursuivent leur lecture jusque dans les commentaires qui suivent: beaucoup sont en anglais, mais ils nous donnent des informations nouvelles – pour moi, en tout cas-, sur les méthodes de financement de Boeing et sa problématique financière dans les mois àn venir pour continuer la production du 737MAX comme il le fait aujourd’hui…
Je vous recommande ces lectures très instructives et non polémiques.
Le toulousain a commenté :
26 septembre 2019 - 13 h 34 min
1,2 million c est deja mieux.
Mais meme pour tous ses plaignants le cabinet d avocat n a pas encore réussi a avoir la meme chose
Deplorable!
Ces façons de faire comme au souk où tout ce marchande m horripile!
Suite au prochain numero de la saga boeing aka grippe-sous
Airbid a commenté :
26 septembre 2019 - 13 h 49 min
On en est à la marchandisation de la mort. Mais où va le monde!
B737MAX a commenté :
26 septembre 2019 - 16 h 12 min
Les indemnités en cas de crash sont prévues quelques soient les compagnies. Généralement tout le monde sait cela…Et ça existe depuis des lustres (1929) mais revu au fil du temps. Difficile de comprendre votre offuscation…Dans le cas du MAX, la responsabilité incombe à Boeing, il est donc logique que Boeing indemnise les familles.
Dans le cas du vol Rio Air France par exemple, certaines familles ont négocié une somme rapidement, d’autres ont préféré attendre le jugement rendu par la justice.
Des familles brésiliennes ont reçu plus que des familles françaises. Contrairement à ce qui a été dit précédemment, cela ne dépend donc pas du niveau de vie du pays mais de la façon dont les préjudices sont évalués selon les pays.
Le toulousain a commenté :
26 septembre 2019 - 13 h 56 min
Cité dans un des commentaires de l article il y a aussi ceci
Mais anglais
https://montrealgazette.com/pmn/business-pmn/regulators-knew-before-crashes-that-737-max-trim-control-was-confusing-in-some-conditions-document-3/wcm/81647888-a9bb-4b28-ad24-5cdc5c069236
Christophe a commenté :
26 septembre 2019 - 14 h 01 min
1,2 millions, c’est sans compter le pourcentage revenant aux avocats.
Au final, il est possible que Bercy récupère moins d’argent des résidents français touchés par ce drame que les avocats qui se sont occupé des dossiers.
NDR a commenté :
26 septembre 2019 - 17 h 59 min
“L’avionneur offre cette somme sans aucune contrepartie : autrement dit, en acceptant cet argent, les familles n’ont pas l’obligation de renoncer à d’éventuelles poursuites judiciaires qui pourraient leur rapporter des sommes beaucoup plus conséquentes”
Ça change tout…
l’article d’avant hier ne précisait pas ça.