Après Emirates Airlines, c'est au tour de la compagnie Qatar Airways de réclamer un meilleur accès au marché canadien. Ainsi, le chef de la direction de Qatar Airways, Akbar Al Baker, a lancé une mise en garde, en fin de semaine dernière : la compagnie qatarie ne passera pas commande auprès de l'avionneur canadien Bombardier Aéronautique, si, en retour, ses avions ne peuvent atterrir au Canada. Cela fait presque trois ans que Qatar Airways se montre intéressé à la CSeries de Bombardier, mais les négociations sont particulièrement ardues. En mars 2009, M. Al Baker a affirmé que les négociations étaient rompues parce que Bombardier ne voulait pas accepter un certain nombre de conditions commerciales. Les pourparlers ont repris discrètement et semblaient même vouloir aboutir à une commande à l'occasion du salon aéronautique de Farnborough, en juillet dernier. M. Al Baker a cependant reculé une fois de plus en affirmant qu'il voulait davantage de garanties au sujet des économies promises par le motoriste de la CSeries, Pratt&Whitney. L'accès au marché canadien constitue donc une troisième grande condition posée par Qatar Airways. Qatar Airways, qui pour l’instant ne vole pas au Canada, ajoute ainsi sa voix à deux autres transporteurs du Moyen-Orient, Emirates, de Dubaï, et Etihad, d'Abou Dhabi, qui cherchent depuis quelques années à obtenir un plus grand accès aux aéroports canadiens. Jusqu’ici, cette demande a été refusée par les autorités canadiennes. En représailles, les Émirats arabes unis ont forcé, il y a trois semaines, le Canada à quitter le camp Mirage, une base de ravitaillement militaire située près de Dubaï.