La compagnie Kenya Airways a été mise en examen pour homicides et blessures involontaires mercredi 29 septembre en raison de fautes présumées dans l’accident d’un Airbus A310 en 2000 qui avait fait 169 morts, dont trois Français. C’est peu après son décollage d’Abidjan que l’Airbus A310 à destination de Lagos au Nigeria s’était écrasé. L’appareil s’était disloqué en touchant l’océan Atlantique. 10 personnes avaient survécu. La justice, en se fondant sur un rapport d’expert, estime que les pilotes avaient des défaillances dans leur plan de formation et qu’un problème de maintenance a pu provoquer des dysfonctionnements de l’appareil. Les pilotes seraient insuffisamment formés car ils n’auraient pas dû opérer un piqué vers la mer dans le but de reprendre de la vitesse. Et l’appareil avait un problème de maintenance car l’alerte qui a signalé au pilote de décrocher provenait en fait d’un dysfonctionnement du système de sécurité. Patrick Maisonneuve, l’avocat de Kenya Airways, conteste les conclusions de l’expertise ainsi que la mise en examen. « Nous contestons toutes les charges de la manière la plus formelle. Les pilotes étaient formés correctement, et d'ailleurs chez Airbus. Tout cela procède d'une expertise non contradictoire et réalisée de manière unilatérale, que nous contestons », a-t-il déclaré. Selon lui, l’entretien de l’appareil était conforme aux normes de sécurité et il a fait remarquer que les procédures de formation ont été revisitées par la compagnie suite à cet accident.