La course pour contrer l'offensive des low cost et rattraper ces consoeurs européennes ou ses rivales du Golfe est loin d'être terminée, a fait savoir aux actionnaires lors d'une assemblée générale le 20 mai, Alexandre de Juniac qui annoncera en juin prochain un nouveau plan stratégique devant prendre le relais du plan Transform 2015. Le patron d’Air France veut conclure un « contrat de compétitivité » avec ses salariés à partir de 2015, c’est-à-dire quand s’achèvera l’actuel plan de restructuration qui a pour but « de retrouver la compétitivité et de repositionner le produit et le service au client au meilleur niveau mondial ».  Rappelons qu’à l’issue de celui-ci, 8 000 postes auront été supprimés en trois ans, la productivité ayant été augmentée de 20 % pour des économies espérées de 2 milliards d’euros. Pour Alexandre de Juniac, Transform 2015 a permis de replacer Air France « à des niveaux de compétitivité comparables à ceux de ses pairs », à savoir les Lufthansa ou British Airways. Mais « la course ne s’arrête pas », a-t-il déclaré aux actionnaires, en raison de la menace représentée par les compagnies du Golfe ou asiatiques. Dans ce nouveau contrat de compétitivité, les salariés se verront proposer gratuitement des actions afin de les intéresser aux résultats de l’entreprise. Ils devront en échange ramener une productivité supplémentaire pour un plan de croissance de 5 à 6 % par an, soit au niveau du taux de croissance attendu dans le trafic aérien. Il permettrait d’améliorer les conditions de travail des travailleurs, d’améliorer leurs perspectives de carrière, voir de recruter sans que ce plan, qui doit « être négocié partiellement et mis en œuvre en 2015 », n’ait été détaillé plus en avant. Aucune suppression d’emploi n’est donc évoquée mais ce sera sans aucun doute le point le plus sensible lors des discussions avec les syndicats du transporteur français alors qu’Air France perd toujours de l’argent sur le moyen-courrier ou le fret. Le nouveau plan stratégique se fixerait deux axes principaux :  compétitivité et développement de l’activité notamment  la maintenance, un secteur très rentable chez Air France, ou le long-courrier, sans oublier ses filiales value-cost Hop ! ou low cost Transavia dont la flotte doit grimper de 14 avions fin 2014, à une trentaine fin 2017. Rappelons que ses alter ego européennes, Germanwings, filiale low cost de Lufthansa possède aujourd’hui 70 avions tandis que Vueling, filiale d’IAG en possède  83.