Cette année, Etihad Airways, la compagnie aérienne nationale des Émirats arabes unis (EAU), célèbre 20 ans de vols vers l’Inde. Elle a lancé ses vols vers la capitale économique de l’Inde, Mumbai (Bombai), le 26 septembre 2004, rapidement suivie par la capitale administrative New Delhi le 1er décembre 2004.
Aujourd’hui, Etihad Airways a considérablement renforcé son réseau en Inde, devenue son premier marché avec désormais 11 destinations desservies par 181 vols par semaine depuis Abu Dhabi vers l’Inde. Fin septembre, Etihad Airways opérait une flotte portée à 95 avions en service (120 avions l’année prochaine selon le calendrier des commandes) pour desservir au total 83 destinations dans le monde, contre 72 il y a un an, avec une croissance supplémentaire attendue d’ici la fin de l’année. Elle a transporté près de 14 millions de passagers au cours des neuf premiers mois de l’année (soit une augmentation de 35 % en glissement annuel). Et 10 % des passagers transportés depuis le début de l’année ont voyagé sur des vols vers l’Inde
Le sous-continent indien est donc un marché stratégique pour Etihad Airways, comme l’explique son Chief Digital Officer, Frank Meyer, lors d’un entretien accordé à Air-Journal.
“Pour nous, la croissance du sous-continent indien et de la région du CCG [Conseil de coopération du Golfe, ndlr] représente une opportunité énorme. Nous y participons en ajoutant plus de destinations, plus de fréquences et plus de capacité vers l’Inde. Nous augmentons également considérablement notre capacité sur notre réseau européen, vers nos destinations du CCG, et finalement aussi vers l’Asie“, déclare Frank Meyer, soulignant que la base d’Abu Dhabi de sa compagnie aérienne se trouve géographiquement au centre d'”un marché de 2 milliards d’habitants“.
“L’augmentation de notre capacité n’est pas uniquement déployée vers le sous-continent indien, mais une grande partie nous permet de profiter de la croissance du marché indien. En novembre, nous allons introduire un nouveau type d’avion, le 321LR, le monocouloir à très long rayon d’action. C’est un très bon produit car il n’est pas aussi densifié, je dirais, qu’un avion gros-porteur, mais il nous permet de desservir des destinations avec peut-être un peu moins de demande ou avec une forte saisonnalité“, ajoute Frank Meyer.
Y a-t-il une dépendance vis-à-vis du marché indien ?
“Je ne pense pas. C’est simplement un marché de croissance important pour nous. Mais je ne pense pas que ce soit une dépendance dans le sens où les échanges entre les EAU et l’Inde sont très solides. Il y aura donc toujours beaucoup de trafic entre les deux pays. Et en tant que transporteur national des EAU, nous en bénéficierons toujours. Donc je ne pense pas que ce soit une dépendance. Je pense simplement que c’est tirer parti des liens économiques importants entre les régions et du grand potentiel de croissance entre les deux régions. Je veux dire, nous parlons de deux des plus grands marchés en croissance actuellement au niveau mondial“, commente Frank Meyer.
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