Le crash du vol AH 5017 d'Air Algérie entre Ouagadougou et Alger le 24 juillet 2014 (un McDonnell Douglas MD83 affrété à Swiftair), est dû à la non-activation du système de givrage par les pilotes, selon le rapport final du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA). Les pilotes ne seraient pas non plus aperçus à temps du phénomène de décrochage et n'auraient pas effectué de manoeuvres appropriées à la situation.
C’est un incident similaire à celui qui causa le crash du vol Rio-Paris le 1er juin 2009. A noter que le rapport final du BEA sur le crash au Mali qui a causé la mort de 110 passagers à bord (dont 54 Français, 23 Burkinabè, ainsi que des Libanais, des Algériens et six membres d'équipage, tous espagnols) se base sur les seules données du FDR (Flight Data Recorder) enregistrant les données du vol. L’autre boîte noire CVR (Cockpit Voice Recorder) devant restituer les échanges entre pilotes au sein du cockpit et les bruits environnants, était inexploitable. Rappelons aussi que le BEA avait déjà publié un rapport préliminaire le 2 avril 2015, indiquant que l’élément déclencheur était « vraisemblablement » le givrage des capteurs de pression (EPR), qui en donnant de fausses informations, avait entraîné le décrochage.
Le BEA explique à nouveau que la vitesse de l’avion à l’abord d’une zone orageuse a diminué en raison de l'obstruction des capteurs de pression situés sur les cônes de nez du moteur, probablement causée par des cristaux de glace. Le pilote automatique a ensuite augmenté progressivement l'angle d’incidence pour maintenir l'altitude jusqu'à ce que l'avion décroche, explique le BEA. Le décrochage n'a jamais pu être récupéré. L'avion part en piqué en spirale à gauche tandis que l'équipage fait l'inverse de la bonne procédure en maintenant les commandes à cabrer. L'avion a heurté le sol à grande vitesse. Les dernières valeurs enregistrées sont un piqué à 58° et une vitesse de 711 km/h.
Le rapport pointe aussi le manque de réaction des pilotes de Swiftair face au manche qui se met à vibrer et aux alarmes retentissant dans le cockpit pour les avertir d’une anomalie. Le pilote automatique sera ainsi désactivé 22 secondes après le déclenchement de l'alarme de décrochage. L’incidence de l’avion était alors de 25 °. Le BEA pointe aussi les réflexes inappropriés des pilotes pour tenter de sortir de la situation de décrochage en positionnant par exemple le manche de sorte à faire cabrer l’avion au lieu de lui faire faire un piqué. Rappelons encore une fois que les enquêteurs n’ont sur ce point précis pas pu comprendre ce qui a pu se passer dans leur tête et analyser plus en avant leurs comportements en l’absence de données issues du CVR.
Rémi Jouty, directeur du BEA a émis les recommandations faisant suite à cette catastrophe aérienne demandant à l'administration aéronautique des États-Unis, pays de conception des avions McDonnell Douglas, de faire procéder à une modification des moteurs de la gamme MD. Ils devront être équipés de systèmes automatiques d'anti-givre des capteurs. Il a aussi préconisé que l’équipage devra être mieux informé des problèmes pouvant intervenir dès que la température est inférieure à 6 °, ou encore une meilleure formation des pilotes aux manoeuvres permettant de se sortir d’un décrochage.
EPL 1986 a commenté :
23 avril 2016 - 9 h 25 min
Comme le vol 708 de la West Caribbean, les pilotes n’avaient pas activé le système de dégivrage.
MEDIATEUR a commenté :
23 avril 2016 - 10 h 00 min
Le titre de cet article est trompeur et totalement inexact
Il ne s’agit pas d’un crash de la Compagnie Air Algerie mais du crash mais du crash de la compagnie aérienne espagnole SWIFTAIR affrété par Air Algerie
RichieRSA a commenté :
23 avril 2016 - 10 h 37 min
c’est un vol Air Algerie meme si Swiftair fut affrète pour la réalisation. L’article dit donc la verite.
banania a commenté :
23 avril 2016 - 10 h 57 min
Tu as carrément raison. Je vois souvent dans les média qu’on parle de l’avion d’air algerie. En réalité sa seule erreur est d’avoir choisi une compagnie poubelle
Zoubir a commenté :
23 avril 2016 - 10 h 58 min
Arrêtez de crier au loup. Le code du vol est AH pas SW …
Vincent a commenté :
23 avril 2016 - 11 h 05 min
L’avion était affrété par AIR ALGERIE et volait sous code AH, les passagers n’en étant aucunement prévenus : il s’agit donc bien d’un vol AIR ALGERIE placé sous sa responsabilité, ce que la compagnie n’a d’ailleurs jamais contesté.
Nom a commenté :
23 avril 2016 - 10 h 42 min
Mais pourquoi ces vieux appareils sont toujours en activité il faudra combien d’autres morts pour retirer ces mac douglas de lespace aerien aller il faut les retirer totalement de la flotte mondial.
ben76500 a commenté :
23 avril 2016 - 11 h 45 min
la famille MD80-90 vole encore énormément aux Etats-Unis (j’en ai même prix un pour un vol dallas fort-worth – vegas et je suis pas mort sur AA)et chez meridiana et si ils sont très bien entretenue peuvent voler pendant encore un moment bien que certaine compagnie commence à les remplacer par des cseries et des 737-700 ou A319. une preuve de plus que tu est une teub en aviation….
Anto a commenté :
23 avril 2016 - 11 h 12 min
L’Antigivre devrait être une fonction automatique sur ces apareils, les pilotes ne servent deja plus a grand choses dans les cockpits autant les remplacer quarément. Si ils ne sont plus bon a appuiller sur 1 bouton. Quand ils ne jettent pas l avion de plein gré sur une montagne.
ZO L'INDIGENE a commenté :
23 avril 2016 - 11 h 14 min
Prendre des précautions rédactionnelles afin d’éviter toute dérive informative.
Merci MEDIATEUR ……
Vol Air Algérie opéré par Swiftair prenez le temps d’être précis 🙁
Vincent a commenté :
23 avril 2016 - 11 h 26 min
Ce crash pose de nouveau la question des compétences de cette génération de PNT : confiance aveugle dans l’avionique et incapacité à identifier un facteur aussi basique qu’un décrochage (à la portée du premier élève-pilote de l’aéroclub du coin), puis inaptitude à en sortir.
Et dire que désormais, l’OACI souhaite recentrer la formation du PNT sur l’avionique et abandonner des exercices sur simulateur aussi essentiels qu’une panne moteur au décollage, sous le prétexte que la probabilité est infinitésimale : cela fait froid dans le dos. Ou alors, allons jusqu’au bout de la logique de l’OACI : puisque les pilotes ne servent plus à rien, supprimons les !
Alors, certes, la sécurité aérienne a fait des progrès gigantesques, les erreurs humaines sont moins fréquentes, mais les pilotes ne savent plus piloter car leur formation sur cet aspect devient secondaire, et cela est pour le moins effrayant.
Pour illustrer mon propos, un simple anecdote révélatrice : je consacre une partie de mon temps à un aéroclub, et nous avons quelques membres qui sont PL en fin de carrière ou anciens PL comme moi. Il y a peu, un jeune PNT parfaitement qualifié est passé par curiosité, et nous lui avons proposé d’aller faire un tour avec un appareil du club. Réponse effarante de ce dernier : non, non, je ne suis pas assez à l’aise avec le pilotage de ces petits avions. C.Q.F.D. ! ! !